Nous parlons d'éveil spirituel parce que la plus grande partie des êtres humains vit dans un certain sommeil.
Le sommeil désigne le fait de vivre dans l'illusion.
L'éveil spirituel est donc l'émergence de la conscience hors du monde fantasmagorique des illusions, un peu comme la conscience sort du sommeil après une nuit de cauchemars.
Quelles sont les illusions ?
- Croire que la vie s'organise par notre intelligence personnelle (contrôle, maîtrise, projections sur l'avenir) et perdre de vue l'Intelligence de la Vie qui organise toute chose.
- Croire que nous sommes une "personne solitaire", contre les autres, séparée de tous et en danger permanent (nécessité continuelle de se protéger) puis déplorer la guerre, le conflit, la violence et l'impossibilité à être réellement en relation qui en découle.
- Investir uniquement dans le transitoire comme s'il était éternel (famille, profession, propriétés ...) et se révolter amèrement contre le déchirement et la souffrance qui en découlent chaque fois que l'évanescence de nos projets se révèle.
- Croire qu'il existe un(e) (ou des) autres qui pourraient nous apporter le bonheur (le mythe de l'âme sœur) ou qui seraient au contraire responsables de notre malheur, puis pleurer parce que notre quête est sans fin et toujours frustrée.
- Croire en l'autorité et la suprématie de la pensée et de l'intellect (et donc du jugement) et souffrir de la division qu'ils engendrent.
Que produit l'éveil spirituel ?
L'éveil spirituel, par la dissolution des croyances évoquées ci-dessus, révèle notre unité intrinsèque avec les mouvements de la vie (contre lesquels nous luttions en permanence), notre lien avec nos congénères, l'éternité de l'existence (au-delà des projets et objets de l'univers personnel), la réalisation que nos illusions sont la cause unique de toute souffrance, ainsi que l'émergence de la joie et la paix qui naissent de l'accueil de ce qui est, l'ouverture du coeur qui en résulte relâchant spontanément l'emprise du mental, de la certitude intellectuelle et de tous les cadres étroits que nous avions pris pour "notre vie"...
Thierry Vissac
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