vendredi 18 avril 2014

"L'ESCALIER DE LA VIE"



QUEL EST LE SENS DE MA VIE ?
 
C’est une question souvent posée : " Ma vie a-t-elle un sens ? " ou d’une manière plus générale : " La vie humaine peut-elle avoir un sens ? ". Le sens de la vie est un souci actuel : les gens ne se contentent plus de survivre, ils veulent aussi servir à quelque chose, être utile.

Pourquoi est-il si difficile de vivre ? C’est que la vie est fournie sans son mode d’emploi et son absence nous manque cruellement. Alors on essaie de s’en construire un, mais hélas on met souvent une vie pour y arriver et lorsqu’on l’a, c’est déjà trop tard pour s’en servir. Le secret de la vie se paie fort cher. Qui veut sauver sa vie, la perdra, nous a-t-on répété. Mais de quelle vie donc s’agit-il ?

Il existe beaucoup de sous-vies ou de maladies de la vie, depuis la vie-prison jusqu’à la vie insensée. Il y a des vies limitées, mornes, tristes, routinières, etc. Mais il y a aussi des vies mortes ou au moins moribondes.

A l’opposé sont les vies éveillées, riches de sens et de joie, des vies pleines et bienfaisantes. Il y a aussi des moments où tout baigne dans une lumière parfaite et où l’on se plein de joie et d’espoir, capable de réaliser de grandes choses sans aucun effort apparent. Ces moments privilégiés où l’on est transporté au-dessus de soi-même suffisent à justifier toute une vie. Il faut donc s’éveiller à la Vie, dans la vie et à l’au-delà de la vie. Il faut arriver à une vie ouverte, reliée et épanouie.

Quel modèle peut-on bien utiliser pour classer les types de vies et savoir s’y repérer ? Quel est ce secret de la vie qui rend tout juste et parfait dans la plénitude de la joie ? Pour le mouvement transpersonnel, nous présentons l’escalier de la vie.





L’ESCALIER DE LA VIE

1.L’escalier de la vie est celui des Valeurs. Une valeur est ce pour quoi on est prêt à donner sa vie. On a autrefois commencé ces études en termes de besoins ou de motivations. C’est ainsi qu’ Abraham Maslow en 1965 parlait de " needs " et " meta-needs ". Pour nous, pour déterminer un sens il vaut mieux parler de buts et de valeurs. Nous cherchons à intégrer le triangle des besoins de Maslow dans l’escalier de la vie. Il est double et symétrique et se lit donc en montant et en descendant. Nous distinguons cinq valeurs montantes, la valeur suprême et cinq valeurs descendantes, qui sont en fait des anti-valeurs.

2. Les valeurs physiologiques. La vie commence par les valeurs de la vie, les valeurs vitales, indispensables pour vivre. Après réflexion et étude, elles sont finalement peu nombreuses et réduites. Mais on commence toujours par elles et on est en droit de les exiger. Pour vivre on a besoin de respirer, manger, boire et dormir. C’est tout.

3. Le besoin de respirer est le premier qui se manifeste chez le nouveau-né, il emplit pour la première fois ses poumons qu’il gonfle et déplie. Il prend son premier souffle qu’il rendra avec son dernier souffle, car le souffle c’est la vie. Par la suite cela se complique avec la demande de bon air pour respirer, pas d’air pollué et vicié, pas de dioxine, d’amiante, de fumée de tabac, etc.
Puis le nouveau-né cherche le sein de sa mère pour s’allaiter et il utilise le seul instinct de l’homme, celui de téter. Par la suite le besoin de manger exige bien plus de complications, qui ne peuvent être résolues que par l’entraide. La chasse est ainsi plus fructueuse si l’on se met à plusieurs pour rabattre et encercler le gibier. Puis comme cela ne suffit plus, il faut passer au jardinage, à l’élevage et inventer l’agriculture. Pour lutter contre les famines des mauvaises années, il faut constituer des réserves de plus en plus importantes. Les silos et les greniers doivent être défendus et c’est l’origine des premières villes : Mohenjo-Daro, Sumer, Jéricho …
Boire est peut-être plus vital que manger, car on tient moins longtemps sans boire que sans manger. La lutte pour les points d’eau a toujours été vive et encore maintenant elle commande bien des politiques nationales. Il n’y a d’ailleurs presque plus d’eau naturelle, l’eau purifiée ou dessalée devient un produit industriel.
Dormir est une nécessité vitale qui met le dormeur à la merci des attaques et enclenche donc le besoin suivant qui est celui de sécurité. Le sommeil exige un endroit calme et un toit. Mais les expériences scientifiques ont montré que rêver était encore plus vital que dormir. L’homme ne peut pas rester sans rêver, même s’il ne se souvient pas au réveil de ses quatre ou cinq rêves du sommeil.
Par contre le besoin sexuel, bien qu’impérieux, n’apparaît pas comme vital, ainsi qu’en portent témoignage bien des vierges et des ascètes. La première justification de la vie est de survivre, de se perpétuer. La première valeur de la vie est donc de rester en vie, d’échapper à la mort qui nous guette à chaque instant (accident, maladie…). Et l’un des premiers buts dans la vie ordinaire, et plus spécialement dans celle des narcissiques, est de grandir et d’assurer sa subsistance jusqu’à ce que la maturité permette de se reproduire.

4. Les valeurs de sécurité. Tout être humain a droit à l’intégrité de son corps (pas de meurtre, de torture, de coups, de viols …). C’est l’Habeas corpus, contre l’emprisonnement arbitraire, accordant la protection de la loi même en prison.

5. La protection de l’abri pour dormir engendre le domicile et le droit de propriété, donc une protection accrue contre les effractions, les cambriolages, les vols … mais aussi contre les incendies, cyclones et autres catastrophes naturelles. Les forces de sécurité collectives n’ont cessé de se développer et de se complexifier depuis les Chevaliers du Guet et les patrouilles des gens d’armes, jusqu’aux brigades du feu et aux Armées. Et malgré tout cela le souci sécuritaire ne cesse d’augmenter.
Le travail aussi doit se faire en toute sécurité, ce qui implique l’organisation d’équipes de sécurité, du droit du travail, d’inspecteurs du travail et de la médecine du travail. En fait la partie montante de l’escalier correspond à toute l’organisation de la civilisation et plus particulièrement à tout le travail des syndicats de travailleurs des XIXième et XXième siècles. Les ouvriers ont réclamé une protection envers les accidents par des Caisses de solidarité, des Mutuelles, des Assurances, puis contre la maladie par la Sécurité sociale et contre la vieillesse par des Caisses de retraites.

6. Les valeurs d’affiliation. L’homme est un animal grégaire, qui est fait pour vivre en groupe, un zoov politikon, un animal qui vit en cités. L’antique malédiction Vaae solis, malheur à ceux qui sont seuls, ils finiront SDF, clochard sans domicile. D’ailleurs littéralement un être humain ne peut pas vivre seul, sans l’aide des autres.

7. Le besoin sexuel pousse à des rencontres qui dans l’espèce humaine n’ont pas de période fixes, mais s’étalent sur toute l’année. Et ce désir se double, surtout chez la femme, d’un sentiment amoureux. L’enfant manifeste un grand attachement à sa mère, sans laquelle il ne pourrait pas vivre. L’ensemble a créé le besoin de famille, plus ou moins favorisé par la société. La famille humaine est une quasi-réalité naturelle, même si à l’origine il s’agit plutôt d’un clan totémique.

Nous trouvons là une des plus fréquentes justification de l’existence : le besoin de se reproduire. Si on laisse un enfant après soi, on ne meurt pas tout à fait ; on vit par delà la mort par personne interposée. Si on a deux enfants, on a remboursé sa dette envers ses parents et l’espèce humaine : le couple a rendu la vie qu’il a reçu. Et cela peut suffire à justifier une existence : comme le disent certaines mères-célibataires ou certaines collégiennes enceintes " cela va donner un sens à mon existence ". Il faut ajouter que derrière le désir de l’individu, il y a la force de multiplication de l’espèce et c’est une force colossale. Les individus meurent mais l’espèce et la vie se perpétuent ainsi.

D’ailleurs lorsqu’il n’y a plus de famille les jeunes en recrée une sous forme de la bande. Et dans l’histoire humaine tout pousse les hommes inexorablement vers des groupes de plus en grands (villages, cités, régions, nations, États-Unis).
Les classes se groupent en écoles, collèges, Universités. Le travail se fait avec d’autres en équipe et les groupes de production ou de distribution deviennent de plus en plus grands avec la concentration industrielle et les multinationales.
Se croisent en plus avec tout cela des milliers d’associations sportives, touristiques, culturelles, humanitaires, musicales, éducatives, caritatives, religieuses, secrètes, politiques, révolutionnaires linguistiques, juridiques, psychothérapiques, scientifiques, littéraires, paramilitaires, informatiques, hygiéniques, écologiques … Dans les pays anglo-saxons ce besoin d’affiliation est poussé à l’extrême avec les Clubs qui tiennent lieu de famille.
A quoi il faut ajouter encore le cercle des amis, des copains et des relations qui prouvent l’universel besoin d’affiliation. L’on peut en sus préciser que l’affiliation ne suffit pas, que l’on recherche en plus une intégration et une reconnaissance.

8. Les valeurs d’estime. Tout le monde a besoin d’estime, nul ne peut vivre continuellement dans le mépris (sauf les masos). Mais l’estime est double, il y a l’estime de soi et l’estime reçue des autres. Il est difficile de vivre sans l’estime des autres : celle de ses parents, de ses enfants, de ses supérieurs, de ses collègues de travail, de ses voisins et de ses amis … Tout le monde est avide de reconnaissance et de signes extérieurs (médailles, décorations, titres …). Et il n’est pas facile de garder l’estime de soi dans l’indifférence ou le mépris des autres. C’est pourtant ce qui est arrivé à combien de peintres comme Van Gogh, de poètes comme Rimbaud, de mystiques comme Jean de la Croix, d’inventeurs comme Hans Berger …

9. L’estime de soi vient de ne pas faire trop de choses qui trahissent son idéal, de réduire les lâchetés et les compromissions, d’éviter de faire ce qu’on ne pourrait pas se pardonner.
Une des formes de l’estime est la considération. Dans une époque où la considération est en baisse (le Temps du mépris) tous le monde en réclame : les policiers, les infirmières, les enseignants, les journalistes … Même les jeunes sauvages des banlieues, qui s’agonissent d’injures, réclament du respect. La politesse avec toutes ses prévenance est l’invention sociale pour régler ce besoin d’estime.

10. Les valeurs de réalisation de soi. Tout être tend à persévérer dans son être, tout être veut se développer, s’épanouir dans toutes ses dimensions, réaliser toutes ses possibilités.

11. On a commencé à se réaliser par le travail et le centre a été l’usine. Puis on lui a réclamé un restaurant d’entreprise, des logements sociaux pas chers, une infirmerie. Après ce a été la demande pour que l’usine prenne aussi en charge les loisirs, d’abord le club de football, le stade, la salle de gym, la piscine, la bibliothèque, la chorale ou l’orchestre, la troupe de théâtre, l’agence de voyage, la peinture et l’encadrement, etc. Puis est venu la formation permanente avec les clubs d’apprentissage de langues ou d’informatique … Le plus dur a été le salon de coiffure, l’institut de beauté, la crèche …
L’on a mis un siècle à obtenir tout cela. Et maintenant la même demande arrive dans le Collège (6ème à la 3ème). Il ne doit pas que fournir l’instruction, mais un métier et tout le reste. Il est vrai qu’il en est de même dans les Campus Universitaires américains, qui ont gardé la formule, qu’avaient les premiers monastères chrétiens, du lieu de vie total.
Ce qui est totalement nouveau est le souci de réalisation psychologique. Il y a la forme de la psychothérapie (individuelle ou de groupe, courte ou longue), qui permet de se réparer et de se nettoyer des mauvaises influences de l’enfance pour changer sa vie. Puis est venu le " Mouvement du potentiel humain ", qui au-delà de la réparation, vise exactement à se développer dans toutes ses dimensions et ses potentialités ignorées ou inemployées.
Longtemps cela est apparu comme le sommet du sommet : la totalité parfaitement réussie. L’équivalent du Chevalier du Moyen-Age, de l’honnête homme de l’âge classique ou du saint chrétien. Être bien dans sa peau, totalement épanoui.
Et c’est là qu’intervient l’avertissement de Jung :
" L’existence qui n’a en vue que le moi est étouffante … Le Yoga nous apprend que seule mérite d’être vécue une vie qui nous déborde. "
Tout ceci était intéressé, avec un but égoïste. Alors quoi, au-delà ?

12. Les valeurs de dépassement. Dépassement est désintéressement, ce qui est gratuit, don généreux, sacrifice. Cela est nouveau, on ne l’avait pas encore rencontré : on vient de dépasser le niveau égoïste pour atteindre le niveau transpersonnel. On échappe à l’égoïsme originel.

13. Qu’est-ce qui dépasse la personne ? Les Valeurs, qui sont les raisons de vivre, les justifications d’une existence. La valeur est ce pour quoi on est prêt à sacrifier sa vie : la Liberté, l’Égalité, la Justice, la Patrie, l’Art, la Science, la Vérité, le Bien, etc. Les Valeurs sont assez curieuses parce qu’elles n’existent pas (réalisées sur terre). Par exemple, la Justice ne règne pas sur la terre, on ne peut citer aucune décision de juge qui soit juste, parfaitement, et pourtant bien que ne l'ayant jamais rencontré, combien de personnes (et de juges) luttent pour la justice et sont prêts à réparer une injustice. Il en est de même pour l’Amour. Le fait que les Valeurs ne soit pas réalisées ne les empêche pas de mener le monde.
Faire du développement personnel est encore très égoïste, c’est, comme le disait Hegel, sculpter sa propre statue. On ne s’occupe que de soi. Ce sixième niveau, celui des valeurs de dépassement, mène l’homme vers le dépassement de lui-même, vers le sacrifice et le dévouement, vers l’action gratuite et désintéressée. Aller au delà de soi, se dévouer pour quelque chose qui dépasse l’homme, croire en un espoir, un idéal, une Transcendance : tout cela permet de servir à quelque chose et d’être utile.

C’est cette mutation qui hausse l’homme au dessus de lui-même qui lui permet d’ajouter aux acquis de la civilisation et de remplir le but de l’espèce humaine sur la terre : s’éloigner de la bestialité et aller vers un transhumain. Il en est du beau comme pour l’Art, cela ne sert à rien, c’est gratuit et désintéressé, et justement c’est ce qui fait la grandeur et la noblesse de l’espèce humaine : être capable de faire du beau pour le plaisir.
Le dévouement aux Valeurs donne son sens à la vie humaine. Notre espèce est programmée pour cela : l’accès au niveau spirituel est instinctoïde par nature. Cela est apparu à Maslow lors de son enquête de 1969 où il a demandé " Quel est le moment le plus important de votre vie, l’instant inoubliable ? ". Et les réponses ont porté sur un état de conscience modifié, une extase, ce qu’il a appelé une expérience des sommets (peak-experience). Alors il est passé de " développement personnel " au Transpersonnel. Et il a bien compris que ceci était une nécessité vitale. Lorsqu’on se trouve face à ce que Desoille appelle " l’expérience du sublime ", le refus du dépassement de soi est catastrophique et pathogène. L’égo est la maladie du moi, son exacerbation pathologique, formé de l’égoïsme, l’orgueil et la colère. La racine des échecs dans la vie est l’égoïsme et le refus du sublime. C’est la dégringolade. L’on chute de tout ce qui a été acquis précédemment. Et donc nous redescendons l’escalier marche par marche.

14. Les valeurs secondaires. Si l’accès au sixième niveau a été raté, la désespérance s’installe, car l’on sait que quelque chose d’essentiel a été perdu. On chute alors dans les valeurs secondaires, qui sont celles de l’avoir et non pas de l’Être. On cherche la réussite, on veut réussir sa vie. Et la réussite c’est quoi ? Avoir la T.V., un chien, une auto, une femme et des enfants, une belle maison avec un jardin, une résidence secondaire avec piscine, un bateau, son hélicoptère ou son avion privé, etc. Etc. parce que c’est sans fin et sans limite, " toujours plus ", avoir un appartement dans chaque ville avec les plus belles filles qui vous attendent, son journal, ses avocats et conseillers financiers, sa chaîne de télé, sa banque, sa multinationale, sa fondation humanitaire et son musée …

15. Finalement pour beaucoup réussir c’est être riche, mais cette réussite extérieure est souvent une réussite de façade, une réussite extérieure pour les voisins, puis pour le public. Par contre certains recherchent plus le succès, la célébrité, les fans, la gloire, entrer vivant dans le dictionnaire … D’autres ce sont les honneurs, les médailles et décorations, les titres nobiliaires, être élu président ou Immortel à l’Académie française. Le Rouge et le Noir de Stendhal et tous les romans de Balzac illustrent bien cette soif d’ascension sociale, pour compenser un total vide intérieur.
Une variante se trouve dans le goût du pouvoir : commander, se faire obéir, donner des ordres, être au sommet. On peut le trouver dans les systèmes hiérarchiques (armée, église, administration, usine, prison, école, secte …) et d’autres l’installent dans la famille, ou son substitut la bande de jeunes ou le " milieu ".
De toute manière on ne s’accroche à ces biens périssables que faute de pouvoir accéder aux impérissables. On ne chute dans l’accumulation des avoirs que faute d’Être. On ne sombre dans l’égoïsme que par impossibilité de désintéressement et de générosité. Et l’on camoufle son culte de l’égo sous une Fondation humanitaire qui perpétuera son nom.
Donc ces valeurs sont la dégradation et la caricature de la volonté de développement personnel tout ce qui était centré sur la réalisation de sois (dans sa psychologie) se retrouve aussi égoïstement dans la réussite sociale.

16. Les valeurs de l’oubli. Un échec de plus et l’on se retrouve dans les valeurs de l’oubli. Ce qu’il faut c’est s’étourdir et oublier. Ceci se camoufle assez souvent sous le désir de plaisir, de jouir, d’en profiter. Il faut user et abuser de tous les plaisir en niant absolument que cela puisse entraîner une dépendance. Le cas le plus typique est celui des drogués. Ils peuvent présenter leur utilisation des drogues douces puis dures comme une exploration des états intérieures, un changement d’état de conscience, une expérimentation, voir chez certains un culte religieux. Dans la réalité l’égoïsme est forcené, sans aucun scrupule, sans rien respecter, ils sont capables de voler (et même de tuer) ceux qui les aiment et les aident, pour arriver à satisfaire une fois de plus leur terrible passion.

17. Il en est de même pour les joueurs de tous acabits, les grands malades les joueurs de casino et les petits parieurs à la petite semaine aux Courses de chevaux ou de lévriers, au PMU, au Loto, Bingo et tous les systèmes d’exploitation de la Française des Jeux. Leur dépendance est totale, ils sont hors de la vie et ne respectent rien. Mérite tous les sacrifices pour eux, l’instant d’exaltation hors d’eux-mêmes où la Chance va enfin leur donner ses faveurs et où ils pouvoir se refaire. Sont-ils donc si défaits ? Là aussi leur rituel est souvent la parodie d’un acte religieux, qui les transporteraient au dessus d’eux-mêmes.
En fin viennent les alcooliques, si nombreux (masculin, féminin, professionnel, chic, discret, honteux, délirant …). Il est souvent lié à un échec professionnel, familial, sentimental, etc. L’alcoolique a toujours une souffrance à oublier : un drame, une tragédie, une honte, une souillure, une blessure … Il vit une profonde déchéance et une impuissance dont il n’est pas fier, mais il ne peut pas s'arrêter dans cette descente vertigineuse sans fin qui le mènera au délirium trémens.
Lorsque l’on veut entrer dans une relation d’aide, il faut être bien conscient de tout cela. Rien ne peut être obtenu directement sur le comportement, il faut agir d’abord sur la perte d’estime. Les valeurs de l’oubli sont l’inverse exact de l’estime de soi et des autres. Rien ne peut être obtenu tant qu’on a pas agi sur la perte, la honte, l’égoïsme et rendu à la personne l’idéal dont elle s’estime indigne.

18. Les valeurs de la solitude et de l’absurde.Un degré de moins et l’on descend de l’oubli dans le désespoir. C’est l’état d’une vie qui n’a de sens, d’une vie absurde, inutile. Les matérialistes qui nient tout idéal, sont centrés sur eux et ont présenté une image de l’homme tronqué, coupé, réduit, comme Procuste ils coupent tout ce qui les dépasse. Cette apologie de l’absurde et de non-sens a été très à la mode à l’époque de Sartre et des caves de Saint-Germain-des-Prés à la Libération. Cette glorification du désespoir ne pouvait mener qu’à la Nausée sartrienne. Ce qui n’était que matière à amusement chez ces brillants intellectuels est vécu comme un drame dans leur chair pour bien de leurs victimes.

19. Avoir une vie stupide et qui ne sert à rien peut mener à couper tous les liens. Faire l’expérience de la solitude vient souvent de ce que l’on s’est coupé de tout et de tous. C’est ce qui conduit à se marginaliser et il y a bien des formes de la marginalisation. On parle beaucoup actuellement de l’exclusion, mais on oubli que dans bien des cas il y a plus eu marginalisation qu’exclusion. C’est l’individu qui n’a pas pu adhérer aux valeurs du groupe et qui s’est mis à part tout seul. C’est par une désinsertion sociale que l’on tombe dans le vagabondage, la clochardisation et ce que l’on nomme les SDF (sans domicile fixe). La perte de tout espoir est à l’origine de cet abandon de tout, à commencer par la famille et les amis. Il y a la volonté d’avoir raison seul contre tous, ainsi que l’illusion de ne dépendre de personne et de n’obéir à personne. Alors qu’en réalité le SDF est le plus démuni et le plus faible des hommes.
Il est vrai qu’il y a pire dans cette décision d’avoir seul raison contre toute l’humanité. On commence alors à se couper des hommes, à se sentir étranger et seul. Devant l’horreur de ce qu’ils étaient en train de réaliser ou de ce qui allait s’installer, certains se sont séparés, étrangers dans l’étrange (aliénus), aliéné et fou. Combien ont préféré s’absenter et entrer dans le vide de la folie, la plus absolue solitude. Dans la conviction de ne pas pouvoir être compris et de ne pas pouvoir communiquer, on devient un malade mental, retranché de l’humanité.
On est là dans le contraire exact des valeurs d’affiliation et d’intégration. personne ne peut avoir raison tout seul et personne ne peut vivre seul. Ce ne peut être qu’illusion, comme celle du fou qui croit qu’il est seul alors qu’une dizaine de personnes s’occupent de lui pour lui préparer sa nourriture, faire son lit, le soigner, l’habiller et le surveiller.

20. Les valeurs destructives. Par contre il est possible de tomber encore plus bas, au lieu d’être inutile, on peut devenir un nuisible. Ces valeurs négatives sont celles de la délinquance, qui cherche à organiser une anti-société. Son principe de base est que tu n’as pas le droit de me faire ce que je te fais. Je ne reconnais que ma loi, mon désir. Et sous la forme actuelle " tu n’as pas le droit de m’empêcher de pratiquer mon " métier " ". On passe de la récup. à la fauche, puis au cambriolage et au hold-up. Mais certains dans le désespoir le plus total ne respectent rien et veulent simplement qu’on les laisse tranquillement tout casser et tout détruire.

21. Un autre degré est celui des criminels, les assassins, les sadiques, les violeurs, les pédophiles et les tortionnaires … Nous sommes là dans le contraire complet du besoin sécuritaire, ces êtres dangereux ne respectent rien. Certains ont pourtant une conscience morale et regrettent beaucoup leurs actes, mais ils savent que lorsque la pulsion et la crise reviendront, ils ne pourront pas s’empêcher de recommencer à nouveau.
Pire sont les terroristes, car ils se drapent dans une apparence de légitimité et même se prétendent au sommet au stade 6, celui du dévouement à un idéal. Mais cet idéal, qui est celui de la domination d’un peuple ou d’une langue, est un idéal de mort et de destruction, qui justifie amplement la mort de nombreux innocents. Comme le proclamaient les premiers soviétiques " la fin justifie les moyens ", la victoire du prolétariat justifie les attentats, les guerres et les goulags. Ce n’est pas un ennemi que l’on cherche à cibler, mais une violence aveugle, qui utilise la prise d’otage ou les bombes pour engendrer la terreur en tuant des innocents non-concernés.

22. Les valeurs de mort. Le cycle est bouclé avec le contraire des valeurs de vie. Tout le monde a faim et réclame à manger sauf l’anorexique, qui vit la faim comme le plaisir suprême. Il est vrai que l’anorexie est une conduite suicidaire inconsciente. * Dans le suicide la pulsion de mort est à son comble et la plus grande agressivité possible est retournée contre soi, dans le désespoir. C’est le néant et l’auto-destruction, on ne croit plus à rien. L’alcool ne suffit pas, on ne veut plus penser, on ne veut plus souffrir et se faire des reproches. La peur et l’angoisse se conjuguent à l’idée, je m’évanouis, je ne suis plus là, je ne vais plus souffrir puisqu’il n’y aura plus de " Je ". De toute manière, comme ils disent, je n’ai pas demandé à vivre et je choisis de défaire la vie et de retourner dans le néant. Comme s’ils étaient surs qu’il n’y a plus rien après la mort, mais s’ils savaient ce qui les attend ils n’attenteraient pas à leur vie.
Il faut maintenant échapper à toutes ces vies pathologiques et à toutes ces maladies de la vie pour trouver ce qu’est la vraie vie, celle qui mérite d’être vécue ;


LA VIE QUI VAUT LA PEINE D’ÊTRE VÉCUE

La question a été posée dès les Grecs. Les Épicuriennes assuraient qu’une vie de plaisir est ce qu’ils recherchaient, à quoi Aristote objecte que le plaisir ne suffit pas pour être heureux et qu’il préfère une vie de bonheur. Et finalement a été envisagée la qualité de la vie avec l’axiome : " Il vaut mieux être un Socrate mécontent qu’un pourceau satisfait ". Le plaisir c’est pour les porcs, ce n’est pas ce que recherche le héros. Son " plaisir " est d’un autre ordre, il est dans son sacrifice joyeux à son idéal et au bien de l’humanité. La morale du Héros présentée par Bergson est déjà une préparation au Transpersonnel.

Comme l’a écrit Albert Einstein : " L’émotion la plus magnifique et la plus profonde que nous puissions éprouver est la sensation mystique".

Là est le germe de toute science véritable.

Celui à qui cette émotion est étrangère, qui ne sait plus être saisi d’admiration ni éperdu d’extase est un homme mort ".

Ainsi nous est indiqué le secret de la vie. Pour avoir une vie vivante et non morte, il faut découvrir la Vie de la vie, ce que cherche le mystique toute sa vie. " Pour quoi ai-je mérité de vivre ? ".

Une vie qui vaut la peine d’être vécue est une vie riche et intense, une vie de don, de joie et d’espoir. Ce ne peut donc pas être une vie égoïste à la recherche du plaisir, au prix bien souvent de la souffrance d’autrui. La vie véritable est une vie généreuse, une vie qui donne et qui se donne. La vie qui a un projet de vie et qui se dévoue à une œuvre, reçoit beaucoup plus que celui qui ne pense qu’à lui et exige tout des autres. Une vie épanouie est une vie reliée, reliée aux autres, à soi et ses différentes composantes et aux forces qui nous dépassent. Il n’y a pas de vie épanouie sans Amour et l’amour véritable demande tous les sacrifices. Aimer c’est s’unir et c’est le souhait de l’univers de se rassembler uni vers un centre par l’Amour universel.

Pour trouver la source de la vie, il faut rentrer en soi et partir au pèlerinage de la vie intérieure. Le secret de la vie est dans la présence du Sacré, qui est sa source. Il convient donc de réaliser que ce n’est pas nous qui avons produit notre vie, mais que nous sommes habités par la vie, ce qui conduit à être plein de respect pour cette vie et par conséquent pour nous-mêmes. La source de la vie n’est pas notre petit moi, mais quelque chose de plus grand et de plus mystérieux qui nous dépasse infiniment. Une vie illuminée est une vie qui permet de retrouver la joie, de pouvoir s’émerveiller et de remercier à chaque instant pour ce don inestimable et gratuit qu’est la Vie. Le secret de la Vie c’est : les Vivants vivent dans la jubilation d’être en vie dans la Vie.

Marc-Alain DESCAMPS



(Marc-Alain Descamps, né en 1930, est un philosophe et psychologue français, professeur de philosophie, de psychologie, psychanalyste, enseignant de yoga, animateur de formation, conférencier et écrivain.)


jeudi 17 avril 2014

"LE PARDON, CLEF DE LA GUERISON DU COEUR"


Cercles de pardon, rituels de pardon entre hommes et femmes, événements rassemblant les témoignages de pardon de victimes face à d’innommables drames. Un vent de pardon souffle sur notre époque, comme pour mettre fin à des cycles de rancœurs et de violence. Que recouvre ce terme ? Quelles sont les vertus du pardon, et comment s’y prendre ?

« Je te demande pardon, pour toutes mes incompréhensions, au nom de toutes les femmes ». « Je te demande pardon pour tous les abus, au nom de tous les hommes ». Nous sommes au cœur d’un rituel de pardon, en clôture d’un stage de tantra. L’événement n’est pas isolé, il semblerait que le pardon ait le vent en poupe ! En 2012, Olivier Clerc, écrivain essayiste d’origine suisse, lance les Cercles de Pardon, des ateliers/rituels inspirés d’un enseignement reçu de Don Miguel Ruiz, à Teotihuacan, au Mexique… 14 ans auparavant. Le succès de cette initiative est fulgurant. Il en existe aujourd’hui une vingtaine en France, Belgique et Suisse. En Angleterre aussi, le pardon est d’actualité. En 2003 naît The Forgiveness Project, sous l’égide de la journaliste Marina Cantacuzino, rassemblant de bouleversants témoignages de pardon de « victimes » face à d’innommables drames. Son objectif ? Explorer comment cette voie de réconciliation et de résolution des conflits impacte positivement la vie, mettant fin à des cycles de vengeance et de violence. Pourquoi cet engouement autour du pardon ? Que recouvre ce terme ? Comment s’y prendre ? Et peut-on tout pardonner ?


Le pardon, entre prière et quête de sens

Immanquablement, au terme de pardon est associée cette prière destinée au Très Haut, qu’enfants nous égrenions, très concentrés : « Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ». « Ces images infantiles de demande de pardon sont fatalement empreintes d’un sentiment de culpabilité », expose la psychanalyste Nicole Fabre dans son livre Les paradoxes du pardon (Ed. Albin Michel). Au pardon font souvent écho également les mots de faute, de pêché, ou d’irréparable que nous aurions commis. Que ce soit pour avoir mangé toute la confiture, ou avoir espéré si fort que son camarade d’école tombe malade, et plus tard adulte pour avoir blessé par des mots, des actes ceux qu’on aime. Sans oublier les brisures et atrocités à travers le monde dont nous sommes devenus les témoins aujourd’hui, qui elles aussi appellent le pardon. Alors comment en cerner les contours ? Dans une préface à un ouvrage qui lui est dédié, Alain Héril, écrivain de formation psychanalytique, tente d’y apporter une réponse : « La notion de pardon oscille entre le religieux, le spirituel, le psychanalytique et le philosophique. Elle engage toutes les possibilités de compréhension à notre disposition pour trouver un sens à ce qui parfois n’en a que très peu. »


Les vertus du pardon

« Nous nous gâchons de nombreux moments de bonheur à cause de nos difficultés à pardonner », affirme Christophe André dans son dernier ouvrage, Et n’oublie pas d’être heureux ! (Ed. Odile Jacob) Le médecin psychiatre ne parle pas des pardons difficiles à accorder, mais plus simplement des micro pardons du quotidien : des paroles maladroites émises à notre encontre, des négligences… Pardonner ne signifie pas effacer ce qui a été fait, oublier, absoudre. Mais décider qu’on ne veut pas rester prisonnier du ressentiment, qu’on ne souhaite pas faire durer la peine. Le médecin est formel : « S’accrocher à l’offense, c’est s’accrocher à la souffrance ! »
Cette vertu du pardon prend toute sa dimension dans des situations plus tragiques. « J’ai décidé d’arrêter d’entretenir la souffrance conséquente à un viol », témoigne Françoise dans le documentaire « Pardonner », réalisé par Mireille Darc (16.10.2012 France 2). La réalisatrice part à la rencontre de personnes marquées par des épreuves difficiles, trahison amoureuse, erreur médicale ou judiciaire, viol… Quels ressorts si mystérieux peuvent animer ce besoin presque irrépressible de pardon face à ce qui semble irréparable ? « Lorsque nous sommes amenés à faire face à la douloureuse expérience de la trahison, de la douleur, du conflit ou de la perte, qui parfois peuvent même être ressentis comme insurmontables, nous cherchons le moyen de mettre un terme à la souffrance », répond Jack Kornfield, maître bouddhiste et docteur en psychologie (Une lueur dans l’obscurité, Ed Belfond). Si le premier pas consiste à nous protéger nous-mêmes, ce qui nous est nécessaire plus tard pour aller de l’avant, c’est le pardon ! « Le pardon a été ma seule chance de survie face au suicide de l’homme que j’aimais, emportant avec lui mes deux enfants dans l’incendie de notre maison », expose Meena Compagnon, psychothérapeute en Gestalt. Pour Olivier Clerc (Le Don du pardon, Ed Guy Trédaniel), « Il existe plusieurs approches pour arriver à cicatriser les blessures du cœur, le pardon en est sans aucun doute la voie royale ». D’après lui, blessures et traumatismes entament notre capacité d’aimer, la réduisent, et parfois même l’éteignent. « Le jour où nous parvenons à pardonner, l’amour renaît de ses cendres avec une intensité que nous ignorions auparavant », ajoute-t-il. Un point de vue que partage Marisa Ortolan, thérapeute en psychologie biodynamique, qui en observe les effets au sein des groupes de tantra : « le pardon est un rituel de catharsis, de purification profonde. Opérant un nettoyage en profondeur, il permet de cesser de projeter sur l’autre les blessures du passé, souvent de façon inconsciente, comme s’il en était responsable. » Les témoignages sont éloquents : « Accueillir les pardons des hommes m’a rendu ma dignité », confie Luce. « Pardonner m’a permis d'avancer sur un chemin de liberté », affirme Nathalie.


Se pardonner à soi-même !

« Vous ne pouvez pas parvenir au pardon en refoulant vos sentiments douloureux », prévient Jack Kornfield. Un écueil qu’évoque également la psychothérapeute Sylvie Tenenbaum, auteur de Pardonner : Tyrannie ou libération (Ed Interéditions), particulièrement en cas de maltraitance dans l’enfance : « La culpabilité est telle, que le pardon en thérapie est à manier avec précaution, sous peine d’en subir les effets pervers ». Certains patients éprouvent le besoin de parler à leurs parents, de leur expliquer combien ils ont souffert. « Ce partage peut être cathartique, à condition que les désespoirs d’enfant et la colère se soient atténués, suffisamment en tout cas pour que cesse ce chemin d’autodestruction », poursuit-elle. C’est pourquoi si pardon il y a, c’est le pardon à soi-même qui prime, dans le sens d’une réhabilitation. C’est seulement lorsque l’adulte s’est réhabilité à ses yeux, qu’il a accepté de ne pas avoir été suffisamment aimé enfant par un (ou les deux) parent(s) ou encore protégé d’un proche maltraitant, qu’alors il peut espérer ressentir des sentiments positifs à leur égard. Comme l’exprime si bien Jack Kornfield : « Ce qui nous est nécessaire pour aller de l’avant, c’est nous pardonner à nous-mêmes, aux autres, et aux évènements qui ont causé notre souffrance. » Le facteur temps est bien sûr à prendre en compte. Pardonner ne se décide pas, c’est plutôt comme si, à moment précis, cette option s’imposait. C’est seulement 13 ans après le meurtre de sa mère par son père, que Samantha (USA) pourra déposer sa haine : « Je n’ai pas pardonné son acte, mais les circonstances imparfaites qui l’ont poussé à commettre l’irréparable. » Cet homme n’avait pas supporté que sa femme le quitte !


La dimension collective et transpersonnelle du pardon


Au delà de notre histoire personnelle, certains pardons peuvent influer toute une collectivité, voire notre histoire, notre humanité… Ainsi, récemment, en mai 2013, il a été demandé à l’Etat guatémaltèque de demander pardon publiquement aux indiens mayas-ixiles, victimes de génocide en 1982/1983 (source AFP 14.05.2013). Ce simple pardon peut sembler bien futile face à l’ampleur du drame. Bien au contraire. « Sans le pardon, nous sommes prisonniers du passé, perpétuant et réitérant d’une génération à l’autre les souffrances que nous avons vécues », affirme Jack Kornfield, évoquant les conflits ancestraux opposant hutus et tutsis au Rwanda, palestiniens et israéliens. Par le rituel de pardon, des nations, des peuples, tout comme chacun d’entre nous, peuvent se libérer de ce cycle de souffrance et de châtiment, en refusant de le transmettre à ses enfants. Lors de pratiques de pardon en groupe, cette dimension collective et transpersonnelle est également présente. « Dans le rituel de pardon des hommes aux femmes, et inversement, le pardon est demandé au nom de toutes les générations pour les mémoires qui ont été perpétuées à travers eux », explique Marisa Ortolan. Comme en témoigne Marie, 52 ans, « J’ai ressenti une profonde réparation, à la fois dans ma lignée, mais aussi avec les hommes qui ont jalonné ma vie, à commencer par mon père. »


En pratique : les cercles de pardon !


La force des cercles de pardon provient d’un renversement, d’un changement de posture. « On demande pardon », pointe Olivier Clerc. D’où un paradoxe. Pourquoi demanderais-je pardon, alors que c’est moi qui ai été blessé ? Sa réponse s’appuie sur les principes de la voie toltèque. « Nous cessons d’attendre en victime que l’autre reconnaisse ses torts pour nous libérer, nous nous occupons de notre part de responsabilité, à savoir de nourrir nos sentiments de rancœur. » Ainsi nous ne donnons plus à l’autre ce pouvoir de nous maintenir dans la souffrance et la haine. Ça peut paraître difficile à comprendre intellectuellement, bien sûr, pourtant l’effet produit est bien réel, « comme un relâchement, un lâcher-prise, une libération », témoigne Jean Christophe, 37 ans, un participant. Le travail est intérieur ; une fois de retour chez soi, Olivier Clerc recommande de répéter ce rituel, « comme une méditation intérieure, pour continuer à décristalliser en nous certaines émotions négatives. »


http://www.inrees.com/articles/Le-pardon-cle-de-la-guerison-du-coeur/


vendredi 11 avril 2014

"LES SIDDHIS"


Les fameux siddhis sont ils réels? .... dans votre expérience, bien sûr! S'ils le sont, est-ce que ces pratiques peuvent conduire à en faire l'expérience? Je sais que beaucoup d'enseignants préviennent qu'ils sont simplement une distraction et un piège pour l'ego, mais pour moi, ce serait la preuve de la capacité de l'homme à aller au-delà de ce que l'on nous a enseigné.


Leçon 243 - Méditation et pouvoirs (siddhis)

Q: J'ai fait des expériences avec les mantras et je crois fermement qu'il y a quelque chose au-delà de la science, qui fait effectivement partie de la science mais qui ne sera pas exploré par les scientifiques modernes occidentaux car cela les dépasse. Le son est une vibration et certains sons et vibrations peuvent affecter notre environnement et notre voisinage de la façon que nous souhaitons. Je me considère moi-même comme un scientifique de la spiritualité (Rishi) utilisant le pouvoir de l'esprit jusqu'à ses limites.

J'ai quelques questions concernant les siddhis et le samyama. Il est dit que peu importe l'objet de la méditation, le yogi ressent « comme s'il tombait dedans... ou ne faisait plus qu'un avec ». J'ai médité sur une petite flamme entre mes sourcils et j'ai eu la sensation étrange de tomber dans la flamme et de cesser d'exister et la flamme cesse de même. Puis-je demander quels effets cela aura sur moi? Vais-je prendre la nature de la flamme?

Pensez vous qu'il soit possible de manipuler l'énergie de la matière et d'envoyer un objet dans le néant en utilisant simplement la volonté et qu'il soit également possible de mouvoir une chose d'un endroit à l'autre? Dans le livre de Swami Rama « Living with the Himalayan Masters » il déclare que c'était possible, qu'il l'avait appris, mais avait arrêté après en avoir fait la promesse à son gourou. Quels exercices ou méditations doit-on faire pour obtenir de tels siddhis? Patanjali ne les mentionne pas dans ses sutras.

J'espère vos conseils.

R: Merci d'avoir écrit pour partager.

Le rôle de la science est de dépasser les nouvelles frontières de la connaissance et d'appliquer ce que l'on a appris de façon pratique. Le royaume intérieur infini de l'humanité est la prochaine grande frontière de la science, la science du yoga.

L'éventail complet du yoga va au-delà du mental dans la pure conscience de félicité. Le mental n'est que la toute petite partie émergée de l'immense iceberg de la conscience divine infinie silencieuse, notre essence. Vous découvrez déjà cela dans vos expériences de méditation. Le yoga n'a pas pour principal objectif d'augmenter le pouvoir du mental dans le monde pour effectuer des miracles, etc. bien que ce soit un sous-produit. Mieux vaut ne pas trop s'y attacher, il ne s'agit que du paysage (scenery). Pour davantage de détails, faites une recherche avec « scenery » dans le topic index du site internet.

En mettant votre attention sur la flamme intérieure vous expérimentez les trois derniers membres sur les huit du yoga de Patanjali, l'attention se focalisant sur un objet (le dharana sur le flamme), allant au-delà de l'objet (dhyana/la méditation), jusqu'à un état de vacuité consciente sans aucun objet (le silence intérieur/le samadhi). Si ce processus est répété de façon systématique, jour après jour, avec le temps, le système nerveux s'ouvrira à l'expérience plus haute d'une félicité extatique sans fin et d'un amour divin débordant. Et, oui, vous obtiendrez également les siddhis, ceux dont votre vie maintenant illuminée peut avoir besoin pour servir votre propre Soi sous la forme de votre prochain. C'est ainsi que cela fonctionne.

Jésus a dit: « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus »1 Ne mettons pas la charrue avant les bœufs, d'accord?

Quant à la méditation journalière sur une flamme au lieu d'un mantra ou de tout autre objet, je ne peux pas dire quel sera exactement le type d'ouverture de votre système nerveux. Vous savez à partir des leçons AYP que différentes vibrations ouvrent le système nerveux de façons différentes, certaines plus confortables et progressives que d'autres. Il vaut mieux s'en tenir à un support de méditation qui a fait ses preuves (tel qu'un mantra) et le garder au long cours. Creuser profond au même endroit avec une bonne pelle est d'habitude le meilleur moyen de trouver de l'eau, plutôt que de faire de petits trous un peu partout avec toutes sortes de pelles différentes.

Une fois la méditation journalière en place, avec le silence intérieur qui s'installe un tant soit peu, vous pouvez ajouter systématiquement, si vous le souhaitez, une pratique journalière du samyama tout de suite après la méditation. La série de leçons commençant avec la #149 couvre ce sujet. C'est l'application de samyama visant beaucoup plus que quelques pouvoirs mondains. L'illumination! Telle est la pratique de samyama, celle que Patanjali nous encourage à utiliser. Alors vous aurez tout, vous serez un voyant, un rishi.

Votre expérience est très bonne. Je vous souhaite tout le succès sur le chemin spirituel que vous avez choisi. C'est entre vos mains. Allez de l'avant avec sagesse. Courage!

Le gourou est en vous

http://www.aypsite.ch/lecon_243


lundi 7 avril 2014

" LES ONDES CEREBRALES DU CERVEAU ET L'HYPERCONSCIENCE"


Les ondes cérébrales et le cerveau…

Comprendre les bases du fonctionnement cérébral nous aide à mieux nous comprendre et à utiliser à bon escient des outils tels que ceux que nous utilisons dans les expériences exceptionnelles de conscience très élargie ou d’expériences extraordinaires. Nous verrons que le niveau d’énergie et l’alignement lors d’une expérience reste important  pour introduire de la conscience à des niveaux vibratoires correspondant aux différents stades ondulatoires du cerveau. En particulier, lorsque le cerveau entre en résonance et en conscience dans le lieu de traitement de l’information le plus puissant du cerveau, notre inconscient.

Le cerveau est certes un territoire énigmatique, mais depuis une cinquantaine d’années, la science a élucidé certains de ses mystères. Aujourd’hui, on utilise non seulement des produits pharmaceutiques pour intervenir dans sa chimie, mais aussi diverses technologies électriques, électromagnétiques pour en modifier les mécanismes physiques.

Ainsi, simplement en écoutant des enregistrements conçus à cet effet ou à l’aide de petits appareils émettant des signaux lumineux, semblables à des stroboscopes, on peut accélérer ou ralentir les ondes cérébrales ou encore synchroniser les ondes de l’hémisphère droit avec celles de l’hémisphère gauche.

Les effets recherchés sont variés, et pas toujours orthodoxes sur le plan scientifique : améliorer le sommeil ou les fonctions immunitaires, surmonter la timidité, apprendre en accéléré, développer la créativité, mais aussi atteindre ce qu’on appelle des états « non ordinaires » de conscience – notamment pour faire des rêves éveillés ou des voyages hors du corps. Précisons que non ordinaire ne veut pas dire artificiel, mais qu’il s’agit plutôt d’états peu courants – on pourrait dire exigeant une disponibilité peu compatible avec notre mode de vie habituel.

Mentionnons par ailleurs que le cerveau est divisé en deux hémisphères, puis en plusieurs aires, chacune ayant une fonction importante : aires du langage, de la sensibilité corporelle, de l’émotion, etc. En ce qui concerne les hémisphères, on sait qu’ils fonctionnent le plus souvent dans une relative indépendance, et que le gauche, généralement dominant, est le siège de la logique et du rationnel, tandis que le droit est celui de la créativité.

La fréquence des ondes cérébrales varie donc selon le type d’activités dans lequel on est engagé, mais les individus non entraînés ont relativement peu de contrôle sur celles-ci. Trop de stress, par exemple, et le système nerveux n’accepte pas de se détendre au moment indiqué; les ondes cérébrales continuent alors de se maintenir dans la fourchette bêta et il est impossible de trouver le sommeil…

D’autre part, on avance que les meilleures ressources mentales pour la créativité et la solution de problèmes se situeraient dans la fourchette des ondes thêta, auxquelles, malheureusement, on n’accède pas facilement.





Mécanismes de la conscience

La conscience en tant que telle semble se produire dans le cerveau lors de l’interaction d’une triple matrice électrique, électromagnétique et chimique. Cela signifie que notre conscience dépendrait à la fois des interactions chimiques dans le transfert d’information neuronal que de l’activité nerveuse, électromagnétique cérébrale (intérieure) et extérieure (géomagnétisme, champs magnétiques artificiels,…). Le cerveau comme le corps a besoin d’harmonie, de rythmes pour fonctionner pleinement. Tout déséquilibre entraîne stress, maladie et mort. Le stress, les excès d’alcool, de drogues, le manque de sommeil, (dérèglements dans les cycles circadiens) influencent à leur tour la chimie du cerveau, et ferment un cercle vicieux qui détraque complètement les mécanismes de la conscience. 





Influences extérieures

La complexe électromagnétique du cerveau peut être influencé par l’activité géomagnétique. L’activité géomagnétique est à son tour influencée par l’activité solaire et celle-ci pourrait à son tour être influencée par l’activité d’autres corps planétaires, stellaires ou galactiques. En somme les mécanismes de notre cerveau évoluent au sein d’un système ouvert. Plus proche de nous, le champ magnétique terrestre est uniforme dans certains lieux et singulier dans d’autres. Cela peut expliquer en partie certains comportements « exotiques » de notre conscience en certains lieux dits « chargés ».
Fréquences         Longueur d’onde

0,1-3 Hz              100000 Km à 1000000 km

3-30 Hz               10000 km à 100000 km

30-300 Hz           1000 km à 10000 km

 

Quand le cerveau prend le rythme

Plusieurs phénomènes extérieurs peuvent affecter le rythme des ondes cérébrales. La science a découvert que c’est généralement un effet de résonance qui est en cause, comme lorsqu’une note jouée au piano fait vibrer à l’unisson une corde de guitare. Le battement régulier des tambours de même que le chant grégorien ou des activités physiques rythmées comme la marche procurent, à la longue, cet effet. Désormais, la technologie moderne permet d’atteindre ces résultats en un rien de temps. En effet, certains types de pulsations sonores émises directement dans les oreilles peuvent induire, accélérer ou ralentir la fréquence des ondes en fonction du résultat recherché.

Pour améliorer la qualité de détente et favoriser le sommeil, par exemple, on « invite » le cerveau à ralentir le rythme de ses ondes, qui pourrait graduellement passer de 14 à 4 Hz. On peut aussi améliorer la cohérence de l’influx nerveux des neurones, ce qui se traduit sur l’EEG par des ondes d’une plus grande amplitude.



Une technologie au service des deux hémisphères

Modifier le rythme des ondes cérébrales, c’est une chose, mais faire adopter le même rythme par les deux hémisphères du cerveau, c’est un pas de plus, semble-t-il. La théorie veut que plus les hémisphères fonctionnent au même rythme, plus grand est le bien-être. On croit même qu’un fonctionnement « intégré » des deux hémisphères favorise de meilleures performances mentales et intellectuelles, puisque la logique (cerveau gauche) et la créativité (cerveau droit) agissent alors en synergie.

La synchronisation des ondes cérébrales est également utilisée dans le domaine de la motivation, tant pour les hommes d’affaires et les sportifs, que pour celles et ceux voulant atteindre des objectifs personnels. On parle d’ailleurs d’« entraînement mental » et de « neurodynamique ».


Explorer l’insondable

Le travail d’exploration des ondes cérébrales et plus particulièrement la recherche d’états non ordinaires de conscience est utilisée de plusieurs manières pour le développement de la personne sur les plans psychologique et spirituel.





Les différents états modifiés de la conscience

La conscience instinctive du cerveau reptilien IC :

Liée à l’instinct de survie

L’instinct de survie englobe des comportements indispensables, qui vont des besoins vitaux (comme la faim, la soif ou le sommeil) à la peur (de l’inconnu, de la mort). Cet instinct particulier est essentiel à la survie et permet en milieu hostile de fuir face à une menace, pouvant mettre sa vie ou celle de son espèce en danger. Les réflexes, qui ne sont pas commandés par la raison, sont  aussi l’expression d’un instinct de survie. En cas de danger immédiat ou dans le feu de l’action, l’Homme se voit par exemple accomplir des prouesses physiques dont il se croyait incapable. Sa rapidité d’exécution est alors remarquable, tout comme sa faculté à traiter instantanément l’information reçu.

Liée à l’instinct de reproduction

L’Homme est un animal, et comme n’importe quel animal sexué, son instinct de survie le pousse à se reproduire afin de transmettre son patrimoine génétique à sa descendance. C’est ainsi, qu’au delà des enveloppes charnelles et mortelles, se tisse l’extraordinaire chaîne qu’est la Vie.


La conscience de la conscience collective

Association

La conscience collective se développe et s’enrichit dans l’ouverture, l’échange, et la diversité… L’Homme éprouve alors le besoin d’appartenir à un groupe, de s’associer à autrui, de sentir qu’il est rattaché à un réseau. L’union faisant la force, l’instinct de survie est mis temporairement au repos. La notion de meute, de collectivité, de société, prend alors tout son sens. L’individu s’implique ainsi dans une niche "sociale, familiale, amicale" à laquelle il s’identifie, et via laquelle il apprend à se découvrir.

Idées / Information

Le cerveau permet à la conscience de se développer plus rapidement via sa capacité à : Recevoir l’information (via les 5 sens)

• Retenir (mémoire, apprentissage)

• Analyser (reconnaissance, traitement)

• Produire (communication, création, réflexion)

• Contrôler (fonctions mentales et physiques).

Les associations d’idées et l’information qui en découle permettent à la conscience d’obtenir une construction mentale de la réalité perçue.


Conscience de soi  limbique

Ego / Moi-je

L’ego est la conscience que l’on a de soi-même, il est le résultat d’une construction mentale et émotive de l’être. Utile au développement de l’individu, la conscience tendra néanmoins à transcender cette base égotique, siège des émotions et de certaines illusions. Cette demeure "construite de toute pièce" peut en effet s’avérer aliénante pour la conscience, la privant alors de cette liberté qui lui est par ailleurs destinée…

La conscience d’un pilotage automatique

On a tous senti à un moment ou un autre sa propre conscience se détacher d’une réalité sensorielle et corporelle, pour aller voguer vers d’autres contrées. C’est ce qui arrive par exemple lorsque, au volant de votre voiture, vous mettez votre corps en mode "pilotage automatique" et partez visiter un autre monde, fait de pensées et de rêveries.

La conscience de  la concentration à la transcendance

La conscience parvient via cette focalisation à transcender les archétypes qui la conditionnent, et à s’extraire des différentes distractions/divagations/illusions auxquelles elle s’est essayée. Ainsi développée, la conscience pourra s’orientée librement vers une vision beaucoup plus pénétrante et transcendante de la réalité..


La conscience transcendée ou sensation de continuité de la conscience

Apparemment les états très profonds  les l’émotion, la cognition, la conscience de soi, et les souvenirs sont encore possibles, des sensations de bien être, la vision d’un tunnel, de proches décédés, l’apparition d’une lumière blanche…

Pour beaucoup de scientifiques, ces "expériences aux frontières de la mort" seraient plutôt liées à une dernière agonie du cerveau. Le manque d’oxygénation du cerveau (anoxie), et l’élévation du taux de dioxyde de carbone (hypercapnie) viendraient alors expliquer les hallucinations et cette fameuse lumière blanche qui représenterait pour certain au langage source de la conscience. La sécrétion d’endorphines serait quant à elle responsable de cette ultime sensation de paix et de félicité ressenti au seuil de la mort. (note: cette conception se trouve maintenant dépassée aux vues des derniers travaux et découvertes scientifiques, dont celles, rapportées, entre autres par le Professeur Pim van Lommel)

La "continuité de la conscience" par-delà la mort cérébrale et donc physique.

La conscience ainsi détachée poursuivrait alors son élévation, son voyage, jusqu’au bout de la nuit dans une vision religieuse et spirituelle et de croyances.


Les 5 niveaux de représentations des états vibratoires de la conscience.

La conscience expérimente des réalités différentes de celle à laquelle elle se réfère habituellement (à travers le mental, le corps et ses cinq sens). Sa perception tout comme sa relation au monde s’en retrouve alors très modifiée. Depuis les années 1970, les EMC font l’objet d’études, de recherches et d’expériences poussées. L’augmentation ou la perte progressive d’une vigilance (corporelle, sensitive, ou encore mentale) de la conscience, trouve un parallèle entre "le ralentissement de l’activité cérébrale" et "l’accès à de nouveaux états de conscience"

Cinq phases d’activité:

1. ondes gamma [25 à 65 Hertz]

Les sens, l’intellect, l’intuition, ou encore la mémoire sont mis harmonieusement et synchroniquement à l’œuvre. L’émission de ce type d’ondes, à oscillations rapides, reflèterait en quelque sorte la pleine conscience à travers l’être. La production d’ondes gamma témoigne d’une  intense activité neuronale et mentale. On retrouve l’apparition de ces ondes rapides pendant les phases de création, lors de la résolution de problèmes, ou encore lors d’une attention soutenue.

Etat de Présence

    Conscience      – Activité mentale intense -
    Cohérence      – Apprentissage / Création
    Equilibre         – Sérénité
    EHC                – Hyperconscience (voir Onde delta)


2. ondes bêta [12 à 25 Hertz]

Notre cerveau dans l’action, lorsque nous nous réfléchissons, nous apprenons. Notre cerveau fonctionne alors en plein régime.

Etat de vigilance

    Conscience instinctive  – Défense / Nutrition / Reproduction
    Conscience collective   – Notion de groupe / Association d’idées
    Conscience de soi       – Ego / Mental / Libre-arbitre


3. ondes alpha [7 à 12 Hertz]

Le sujet est alors assoupi, mais demeure très sensible aux stimuli extérieurs.

Etat de Détachement  

    Pilotage automatique   – Détachement de l’esprit
    Etat Hypnotique           – La conscience au repos
    Etat méditatif              – Le lâcher-prise


4. ondes thêta [4 à 7 Hertz]

Profondément endormi.

Etat d’Ouverture

    Méditation       – Eveil / Brèves illuminations
    Transe            – Elévation de la conscience, élargissement, expansion-
    E.H.C.             – Expérience Hors du Corps -



5. ondes delta [1 à 4 Hertz]

Plus la fréquence descend en dessous de 4 cycles par seconde, et plus nous sombrons dans des états s’approchant de la mort physique… Les états d’hyperconscience apparaissent à ce niveau. C’est dans ce lieu que les divisions cellulaires et la production de l’hormone de croissance apparaissent, d’où l’importance du sommeil chez l’enfant.

Etat de Contact

    Rêve lucide                   – La conscience dans l’inconscient -
    Somnambulisme            – L’inconscient dans la conscience -
    Sommeil profond           – Nettoyage / Régénération -
    Coma                           – Le monde inconscient -
    E.M.I.                           – Expérience de Mort Imminente –
    E.C.E                            – Expérience extraordinaire de conscience
        EHC                             – Etat d’hyperconscience



Un peu de physique…

Ondes cérébrales et Electroencéphalogramme (EEG)

Les ondes cérébrales sont des fluctuations du potentiel électrique entre différentes parties du cerveau ou l’activité cérébrale est mesurée avec un EEG. Des électrodes sont placées sur des emplacements spécifiques sur le cuir chevelu (double zones occipitales, temporales, centrales et frontales) pour détecter et enregistrer les impulsions électriques de l’activité cérébrale.

La fréquence est le nombre de vagues (ou de crêtes) d’une ondulation en une seconde. Elle peut être comparée aux fréquences radio. L’amplitude représente la puissance des impulsions électriques produites par le cerveau. Le volume ou l’intensité de l’activité d’onde cérébrale est mesuré en microvolts.

L’EEG décrypte les basses fréquences, bandes de fréquence :

BETA (13-30Hz) et GAMMA (+ de 30Hz)

Les ondes BETA et GAMMA correspondent à l’état de veille.

Les ondes GAMMA (au dessus de 36 Hz, jusqu’à approximativement 80Hz) est le seul groupe de fréquence présent dans chaque partie du cerveau. Quand le cerveau doit traiter simultanément l’information de différents secteurs, l’activation d’une fréquence de 40Hz favorise l’information entre les secteurs exigés pour un traitement simultané. Une bonne mémoire est associée à l’activité de 40Hz, tandis qu’une insuffisance d’ondes de 40Hz crée des incapacités d’étude.

Etats subjectifs : pensée, haute activité mentale incluant la perception et la conscience.

Etats comportementaux : intégration de pensées.

Corrélations physiologiques : corrélations "liantes", traitement de tâches complexes.

Le rythme BETA (au dessus de 12Hz) est le rythme qui dominant quand nous avons les yeux ouverts, écoutons et pensons au cours de la résolution de problèmes analytiques, jugements, prise de décision, et traitement des informations relatives au monde qui nous entoure.

Localisation : lobes temporaux et en états subjectifs sur les lobes occipitaux et frontaux.

Comportements associés : tâches et comportements associés détendus pourtant focalisés, intégrés.

Corrélations physiologiques : un rythme croissant améliore les capacités d’attention.

États subjectifs : la pensée, état averti.

Corrélations physiologiques d’activité mentale : effets alertes, actifs, mais non agités, peut augmenter des capacités mentales, la vigilance, haut QI en ondes BETA (au-dessus de 18 hertz)

Rythme BETA médian ;

États subjectifs de sentiment : la vigilance, agitation.

Etats comportementaux : activité mentale, maths, planification, etc…

Corrélations physiologiques : activation générale des fonctions d’esprit et de corps.

THETA (4-8Hz), ALPHA (8-12Hz),

Le passage des ondes THETA à ALPHA correspondrait à l’état onirique.

C’est dans cet état que semblent se produire les phénomènes Psi. Ils se produisent à la lisière du rêve et de l’état de veille. Ondes de la relaxation profonde et de plein éveil, atteinte notamment par les personnes expérimentées « managers, sportifs, mystiques, ou par surgissement spontané ».

Les ondes THETA ont une fréquence de 3,5 à 7,5 hertz et sont en liaison avec la créativité, intuition, la rêverie, et fantaisie et est un dépôt pour la mémoire, les émotions et les sensations. Les ondes THETA sont fortes pendant la méditation, la prière, et la conscience spirituelle. Il reflète l’état entre la complétude et le sommeil. Le rythme THETA est relié au subconscient ou préconscient. Il est anormal chez les adultes éveillés mais est parfaitement normal chez les enfants jusqu’à 13 ans.

Le rythme THETA est censé refléter l’activité du système limbique et de la région de l’hippocampe. On observe ce rythme dans l’inquiétude, l’activation et l’inhibition comportementale. Quand le rythme THETA fonctionne normalement il favorise les comportements de l’étude et de la mémoire.

Localisation : habituellement régional, peut impliquer beaucoup de lobes, peut être latéralisé ou répandu.

États subjectifs : intuition, création, imagination, langage figuré, pensées en changement, assouplissement, l’unité, "sapience", mais aussi distraction.

Corrélations physiologiques : curation, intégration des effets de l’esprit/corps. Si ce rythme est augmenté, peut induire des états de transe. Si supprimé, peut améliorer la concentration et l’attention.




Les ondes ALPHA (8-12 hertz) favorisent les ressources mentales, aident dans la capacité de coordination mentale. Dans cet état on peut se déplacer rapidement et efficacement. Au moment où les ondes ALPHA prédominent on est calme et à l’aise. Les ondes ALPHA jettent un pont entre conscient et préconscient. C’est le rythme principal de la détente chez les adultes. On rapporte que des rythmes d’alpha sont dérivés de la matière blanche du cerveau. La matière blanche est la matière du cerveau qui relie tous les neurones. Les ondes ALPHA sont plus en activité dans la région occipitale, dans le cortex et dans sa bande périphérique.

Cette fréquence est liée à l’extraversion, la créativité, et le travail mental. Quand ce rythme est avec dans les gammes normales, on est calme et nous avons une vision claire du monde. On augmente la fréquence ALPHA en fermant les yeux ou en respirant profondément et on la diminue par la pensée ou le calcul.

La formation d’Alpha Thêta peut créer une intensification sensorielle, la pensée abstraite et le sang-froid.

Localisation : régionale, implique habituellement le lobe entier

Etats subjectifs : détente, non agitation, tranquillité, état méditatif.

8Hz : conscience intérieure de l’individu, intégration de l’esprit et du corps.

10-12Hz : centrage, focalisation, curation, raccordement esprit/corps.

Paradoxalement, les ondes alpha favorisent l’état Psi.

Cette fréquence semble favorable à l’exploration atypique du potentiel cognitif humain.

C’est être comme dans un état de connexion avec le monde, autrui.



DELTA (4Hz et -),

Les ondes DELTA correspondent à un état inconscient.

Les ondes cérébrales DELTA sont les plus basses (0,1>3Hz). Une activité de moins de 4Hz se manifeste lors du sommeil profond à mouvements oculaires rapides et pendants des processus anormaux, et ceux hypnagogiques et empathiques.

Les ondes DELTA sont impliquées dans notre capacité d’intégration et de laisser aller. Elles reflètent l’esprit sans connaissance ou de sensation d’un tout connaissant. C’est le rythme dominant des enfants en bas âge, de moins de un an. Il tend à être le plus haut en amplitude pour les ondes les plus lentes. Nous augmentons nos ondes DELTA afin de diminuer notre conscience du monde physique. Ce qui ne veut pas dire  que la conscience disparait.

Caractéristiques : états subjectifs bilatéraux, sommeil, sommeil profond, hypnose, rêve lucide, transe, tâches associées inconscientes, léthargie, immobilité, états de profonde détente.



http://hyperconscience.wordpress.com/2011/11/26/hyperconscience-les-ondes-cerebrales-du-cerveau-et-niveau-de-conscience/

mardi 1 avril 2014

"L'INFLUENCE DE NOS CROYANCES DANS NOS VIES"


Serait-il possible que nos croyances soient à l’origine des évènements de notre vie ? Aurions-nous la capacité de réorienter le cours de notre existence par le simple fait de modifier nos croyances ? Gregg Braden nous invite à prendre conscience de nos propres limitations et de notre pouvoir dans son livre « La guérison spontanée des croyances ». Extrait.

Ce sont nos croyances qui déterminent le genre de vie que nous menons. Il suffit de réfléchir quelques instants à la vérité que recèle cet énoncé pour reconnaître immédiatement une réalité surprenante : quoi que nous fassions dans notre existence, ce sont les croyances à l’origine de nos actions qui constituent le fondement de tout ce que nous aimons, rêvons, devenons et réalisons.

Que ce soit le rituel matinal par lequel nous amorçons chaque journée, ou bien les inventions que nous utilisons pour améliorer notre qualité de vie, ou même la technologie conçue pour détruire la vie durant les conflits militaires, l’ensemble de nos routines personnelles, des coutumes de notre communauté, de nos cérémonies religieuses et même de notre civilisation est fondé sur les croyances que nous entretenons. Non seulement ces croyances permettent-elles de structurer notre existence, mais les études scientifiques qui rejetaient auparavant la validité de nos expériences spirituelles nous démontrent aujourd’hui que les sentiments que nous éprouvons à l’égard du monde qui nous entoure sont une force déterminante dont l’influence s’exerce précisément sur ce monde.

La science a donc fini par reconnaître la valeur des traditions spirituelles et autochtones selon lesquelles l’univers qui nous entoure est simplement un reflet des croyances auxquelles nous adhérons.

Ayant accès à un tel pouvoir déjà présent en chacun de nous, c’est peu dire que d’affirmer que nos croyances sont importantes dans nos vies. Ce sont elles qui les façonnent ! Toute vie commence et se maintient grâce à elles. Qu’il s’agisse de la réponse immunitaire de l’organisme ou bien des hormones qui en règlent le fonctionnement et en préservent l’équilibre vital, tout autant que l’aptitude de notre corps à régénérer ses os, ses organes et sa peau, et même à concevoir la vie, le rôle des croyances humaines occupe une place de plus en plus importante dans les nouvelles frontières explorées aujourd’hui en biologie et en physique quantique.

Si nos croyances possèdent un tel pouvoir, et si nous fondons notre existence sur ce que nous croyons, alors la question suivante s’impose d’elle-même : D’où nos croyances proviennent-elles ? La réponse pourrait vous surprendre.

A quelques exceptions près, elles tirent leur origine de ce que la science, l’histoire, la religion, la culture et notre milieu familial nous enseignent. En d’autres termes, nos capacités et nos limites pourraient bien être essentiellement basées sur ce que les autres nous disent. Cette prise de conscience débouche sur la question suivante que nous devons manifestement nous poser :
Si notre vie est fondée sur ce que nous croyons, alors que se passe-t-il si nos croyances sont erronées ?

Se pourrait-il que notre existence se déroule dans un brouillard de limites artificielles et d’idées fausses que d’autres personnes ont formées au fil des générations, des siècles, ou même des millénaires ?

Ainsi, on nous a enseigné par le passé que nous nous sommes qu’une insignifiante et éphémère étincelle de vie, limitée par les « lois » physiques, chimiques et génétiques. Selon cette vision des choses, notre passage en ce monde n’aura que fort peu d’effet, et une fois que nous aurons disparu, l’univers ne remarquera même pas notre absence.

Bien que cette description puisse sembler un brin extrême, elle est néanmoins très proche de ce que beaucoup d’entre nous ont été conditionnés à considérer comme vrai. C’est justement à cause de telles croyances que nous éprouvons souvent le sentiment d’être petits et impuissants face aux grands défis de l’existence.

Et si nous étions davantage que cela ? Se pourrait-il que nous soyons des êtres vraiment très puissants qui s’ignorent ? Et si nous étions les représentants d’une force potentiellement miraculeuse, venus au monde avec des aptitudes allant bien au-delà de nos rêves les plus fous, des facultés que nous avons tout simplement oubliées en raison des conditions qui nous ont plongés dans un sentiment d’impuissance ?

Dans quelle mesure nos vies changeraient-elles si nous découvrions, par exemple, que nous avions le pouvoir inné d’éliminer la maladie, si nous pouvions choisir que la paix et l’abondance règnent dans le monde, et même décider de la durée de notre vie ? Que ferions-nous si nous prenions conscience que l’univers même est directement influencé par un pouvoir dont nous nous sommes caché à nous-mêmes l’existence depuis si longtemps que nous avons fini par oublier que nous le possédons ?

Des découvertes aussi extraordinaires transformeraient tout. Cela changerait la perception que nous avons de nous-mêmes, de l’univers et du rôle que nous y jouons. C’est précisément ce que les découvertes les plus récentes nous indiquent.

Pendant des siècles, bien des gens ont refusé d’accepter les limites ayant traditionnellement défini le sens que nous donnons à la vie en ce monde. Ils ont refusé de croire que nous apparaissons comme cela en ce monde, grâce à une mystérieuse naissance qui défie toute explication. Ils ont rejeté l’idée qu’une émergence aussi miraculeuse puisse avoir pour unique but de vivre dans la souffrance et la solitude jusqu’à ce que nous quittions ce monde aussi mystérieusement que nous y sommes arrivés.

Pour répondre à leur quête de vérité, ils ont dû s’aventurer par-delà les frontières de leur conditionnement. Ils se sont isolés, de leurs amis, de leur famille et de leur communauté, et ils ont complètement cessés de croire à tout ce qu’on leur avait enseigné à propos du monde. Et lorsqu’ils y sont parvenus, quelque chose de précieux et de très beau s’est produit dans leur vie. Ils ont découvert une nouvelle liberté qui leur a permis d’ouvrir pour les autres les portes de toutes les possibilités. Et tout cela a commencé quand ils ont posé la question qui était tout aussi audacieuse à leur époque qu’elle l’est encore aujourd’hui : Et si nos croyances étaient erronées ?



"La Guérison Spontanée des Croyances"

L'éclatement du paradigme des fausses limites

Gregg Braden

Editeur : Editions Ariane (Mars 2009)


Résumé :   Se pourrait-il qu'un changement dans nos perceptions - nos croyances - recèle le secret intemporel de la guérison, de la paix, et même de la réalité ? De nouvelles découvertes en physique et en biologie semblent indiquer que nous allons bientôt en avoir le cœur net. Des preuves scientifiques de plus en plus nombreuses indiquent que l'univers fonctionne comme un gigantesque ordinateur conscient. Tout comme nos ordinateurs utilisent un langage informatique pour produire des résultats, l'ordinateur conscient universel se sert de nos croyances pour communiquer avec la matière quantique dont notre monde et nos corps sont faits. Reconnaissant que tout, depuis notre ADN jusqu'à la réussite de nos relations et la paix dans le monde, dépend de nos croyances, nous savons que notre perception de nous-mêmes est à ce jour plus importante que jamais. Seuls les miracles parvenaient jadis à modifier les croyances de nos ancêtres. Aujourd'hui, la science joue ce rôle. Ce livre nous offre à la fois les miracles qui ouvrent la porte à une nouvelle façon de voir le monde et la science qui nous explique comment les miracles sont possibles. Il nous révèle ainsi pourquoi nous ne sommes pas limités par les " lois " de la physique et de la biologie, comment employer le langage quantique susceptible d'engendrer guérison, paix, abondance et changement, et comment un simple changement de croyance peut nous catapulter au-delà des limites héritées de notre passé.


http://www.inrees.com/articles/L-influence-de-nos-croyances-dans-nos-vies/
 
 
Croyances et Préjugés