mercredi 20 juin 2012

"GUERIR L'ESPRIT, DECLENCHER L'EVEIL SPIRITUEL"


Entretien avec Richard Moss

QUESTION 1 : Dans votre livre, vous dites que pour travailler à la guérison, il faut développer une intention aimante. Comment cela se produit-il ?

RICHARD MOSS : La clé pour travailler comme guérisseur, ou pour oeuvrer à sa propre guérison, est d'être capable de s'ouvrir à une vision plus large de la vie dans sa totalité. La maladie nous rend craintifs, nous nous contractons, nous nous sentons plus isolés. Ce sentiment de séparation nous affaiblit, notre niveau d'énergie baisse et nous avons moins de force de vie pour asseoir notre état de santé naturel. Le fait de se sentir relié à quelque chose de plus grand et de plus complet (que le soi séparé), ne serait-ce que pour un instant, peut être une profonde source de guérison. Nous pouvons apprendre à nous ouvrir à un espace plus grand par la prière, la méditation et la relaxation profonde. Le simple fait d'apprécier la musique ou de parler gentiment à quelqu'un d'autre nous aide à guérir, car si nous voulons être heureux et en bonne santé, nous devons aider les autres à l'être également. Il est important de se rappeler que, si notre corps nous appartient effectivement, il n'est pas nous.

QUESTION 2 : Est-ce que cette intention aimante est liée à une compréhension plus large de la vie dans sa totalité ? Est-ce cela que la conscience élargie permet ?

RICHARD MOSS : A la racine de notre souffrance, et particulièrement de l'anxiété, la tristesse et la honte que nous pouvons ressentir, se trouve un faux sentiment de séparation. Nous sommes des corps séparés les uns des autres, mais nos corps sont nourris par l'ensemble des interconnections du réseau de la vie. De la même manière, notre conscience prend racine dans l'univers tout entier. La séparation est illusoire. C'est dans la nature qu'il est le plus facile de reconnaître cette connection vivante : tout est dans tout. Mais nous avons, pour la plupart, perdu notre capacité à être ouvert, à être réceptif. Nous avons tendance à vivre trop dans nos têtes et nous sommes trop guidés par des buts étroits. Cela nous coupe de la capacité à percevoir qui nous sommes réellement. La conscience élargie n'est pas quelque chose de spécial, réservé à une élite. Elle est là, maintenant. C'est notre état naturel quand nous nous détendons et que nous lâchons prise. Nous pouvons alors aisément sentir que nous sommes parfaitement suffisants tels que nous sommes. Il n'y a rien qui cloche, au coeur de votre être. Vous êtes déjà celui ou celle que vous cherchez.

QUESTION 3 : Quand il s'agit de spiritualité, nous avons tendance à essayer de la trouver dans des groupes, avec des maîtres, des religions. Pensez-vous qu'il est possible de vivre cette spiritualité dans notre vie quotidienne, en développant une attention particulière, indépendamment de maîtres, écoles ou sectes ?

RICHARD MOSS : Le chemin de chacun vers une spiritualité vivante est unique. Certains trouvent un véritable maître qui les oriente vers leur propre maison ; d'autres sont guidés par une simple observation de la Nature. Les religions, en général, n'ont pas réussi à nous amener à une véritable illumination. Elles nous divisent là où il n'y a pas de réelle division. Elles nous séparent les uns des autres quand nous avons des croyances différentes, et surtout nous séparent de Dieu justement parce qu'elles le placent à l'extérieur.
La relation à Dieu - qui est la spiritualité - est une chose très personnelle, intime et sacrée. L'aspiration à connaître Dieu est inscrite en chacun de nous et dans toutes les choses. Une fleur connaît Dieu en s'ouvrant. Elle se fiche de savoir si quelqu'un la regarde. Un oiseau connaît Dieu en chantant son chant et en construisant son nid. Mais comment un humain connaît-il Dieu ? C'est une grande question. Pour moi la réponse est : en devenant un être humain. Et pour cela il n'y a pas d'endroit en particulier, de vêtement ou de rituel spécifique. Simplement être humain. Mais nous avons perdu le sens de notre humanité. Nous sommes devenus des unités économiques, des consommateurs, des esclaves du salaire. Nous vivons de l'extérieur vers l'intérieur, essayant de conformer nos vies à des idées et des images au lieu de vivre à partir de notre propre authenticité humaine. Nous sommes devenus les victimes de notre mental et de nos émotions, car nous avons perdu le sens de l'émerveillement devant le miracle de notre propre corps et perdu nos racines terrestres. Etre humain c'est être de cette Terre.
La spiritualité est ce que nous découvrons qui nous aide à devenir meilleur, quoi que ce soit. Bien sûr, certains types d'expériences mystiques nous extraient pour un temps de la vie ordinaire, mais ultimement, l'illumination n'a aucun sens, si ce n'est dans la manière dont nous prenons soin de nous-mêmes, les uns des autres et de la Terre. Dans un futur proche, c'est le fait de nous honorer les uns les autres, d'oeuvrer à la restauration et à la protection de l'environnement, qui définira un être humain spirituel. Sans quoi, la Terre nous conduira à l'extinction, car nous n'aurons pas appris comment être humains.

QUESTION 4 : Vos livres semblent destinés à des personnes qui ont connu un processus d'éveil spirituel. Votre but était-il de souligner les risques liés à un processus de ce type, quand il n'est pas bien mené ?

RICHARD MOSS : J'ai écrit à propos du processus de l'éveil pour guider les gens qui font l'expérience d'une énergie nouvelle, de nouvelles capacités de conscience, afin qu'ils aient moins peur. Et apparemment, d'après les échos que j'ai eus, le but a été atteint.
En chacun de nous réside une intelligence profonde qui nous guidera, mais il y a également des parties de notre conscience - de vieilles blessures, des peurs particulières, l'orgueil, le sentiment d'insécurité, les ambitions - qui peuvent contaminer l'éveil et nous amener à faire fausse route. Il est bon d'être averti du danger, mais encore meilleur d'être appelé à de nouveaux possibles. Quand une personne s'éveille, elle se met graduellement au service de l'intelligence plus profonde de la Vie. Elle peut alors aider les autres à guérir, nous rappeler à notre nature véritable, faire renaître la sagesse dans la société. C'est une bénédiction profonde que de laisser l'intelligence de Dieu vivre à travers vous, de connaître la paix qui « transmet la compréhension », d'offrir sa vie pour que d'autres puissent vivre avec plus de liberté et de dignité.

QUESTION 5 : Si votre but est de rendre les gens plus conscients des risques, doit-on comprendre que vous avez eu une mauvaise expérience ?

RICHARD MOSS : Il n'existe pas de mauvaise expérience. Il est vrai que quelques personnes deviennent folles ou tombent malades, ou se perdent dans l'ambition et l'auto-importance car elles n'arrivent pas à intégrer ces nouvelles énergies. Ceci peut se produire dans n'importe quel domaine de notre vie, quand nous accédons à un niveau d'énergie plus élevé et différent. Le succès, par exemple, a détruit la vie de nombreux acteurs, musiciens et artistes. Marilyn Monroe en est un exemple. Mais dans une perspective plus large, la Vie trouve un chemin. Nous apprenons tous des erreurs des autres, tout comme nous apprenons de leurs réussites. Rien n'est garanti à quiconque simplement parce qu'il ou elle a vu une porte s'ouvrir et a eu un aperçu de l'illumination. Il y a des forces puissantes dans la Vie et dans notre propre psyché qui font de nous ce que nous sommes ; et nous avons chacun à les rencontrer aussi bien que nous le pouvons. C'est un choix d'aimer Dieu et la Vie. C'est un choix de consacrer sa vie au bien de tous.
L'éveil spirituel n'est pas une expérience privée destinée à notre accroissement personnel. C'est le mystère de la Vie qui vous appelle à aller plus profondément en vous-même. Et si vous descendez dans vos propres profondeurs, vous verrez que nous sommes tous Un en Esprit et vous deviendrez un ami de la Vie et le serviteur plein de gratitude de l'éveil des autres. Mais parfois nos egos s'emparent de l'éveil et essaient d'utiliser ces nouveaux dons et ces nouveaux pouvoirs en suivant l'ancienne manière : celle de la compétition et de l'expansion personnelle. Mais cet univers suit le principe de Coopération. Tout coopère avec tout. Donc l'illumination personnelle et égoiste est simplement une expérience incomplète.

QUESTION 6 : Le processus d'éveil peut-il être préjudiciable à la personne qui le connaît?

RICHARD MOSS : Le processus d'éveil n'est pas personnel. C'est comme le temps ou les marées : il obéit à des lois fondamentales et impersonnelles. D'une certaine manière, l'éveil ne cause pas plus de tort à quiconque qu'il n'est causé de tort à une femme qui meurt en donnant naissance à son enfant. La Vie pousse en avant et dépasse le niveau d'une créature. Et donc nous devons nous éveiller. Consciemment ou inconsciemment nous irons frapper à la porte de Dieu et la réponse viendra toujours. Peut-être qu'individuellement nous ne serons pas prêts à entendre la réponse, tout comme chaque naissance n'épargne pas nécessairement la mère ou l'enfant. Mais le processus continuera ; il doit continuer. Et il est vrai que le danger est bien plus grand aujourd'hui qu'il n'y ait pas un nombre suffisant de personnesqui s'éveillent pour changer le courant de la conscience qui domine le monde actuellement et qui, si elle n'est pas transformée, détruira la vie telle que nous la connaissons sur Terre. Ce n'est pas l'éveil qu'il faut craindre mais plutôt l'état d'esprit actuel de la majorité de l'humanité. Il y a encore trop de personnes qui pensent que l'Homme est Roi et que la Terre est là pour que nous l'exploitions, que l'accomplissement de l'homme est plus important que l'accomplissement de l'ensemble de la création divine. Et ce, la plupart du temps, avec l'aval des principales religions et des institutions politiques et économiques. C'est la folie qu'on devrait craindre. Même si l'éveil peut être difficile, rester endormi sera certainement fatal à tous.

QUESTION 7 : Est-il possible que des gens qui auraient le pouvoir de provoquer le processus d'éveil chez les autres le fassent uniquement dans le but de manipuler ou de créer une dépendance ?

RICHARD MOSS : C'est une question difficile. Personne ne peut réellement connaître la motivation de quelqu'un d'autre, et même si le but était la domination, il n'en résulterait pas nécessairement que les gens soient dominés. L'énergie spirituelle est neutre. Même si la personne qui l'exprime présente une personalité qui a des failles, l'effet sur quelqu'un d'autre peut être positif si l'énergie est reçue par un coeur honnête. Et, en fait, même une personne sainte peut avoir un effet négatif sur quelqu'un d'autre si l'on donne une définition restrictive à ce qu'on considère comme négatif. Ce qu'on peut dire, c'est que le processus d'éveil nous force à faire face à notre malhonnêteté et à notre ignorance et que cela peut être très perturbant, en tout cas pendant un certain temps. Il serait probablement plus juste de dire qu'une personne qui a le pouvoir de catalyser le processus d'éveil chez les autres n'a cependant jamais la capacité à amener cette autre personne à un éveil complet. Car c'est quelque chose dont chacun doit faire l'expérience par lui-même.
Il est sage, je pense, d'admettre qu'aucun maître spirituel n'est parfait. Chacun a sa propre structure psychologique personnelle, des zones d'ombre, sans quoi on ne les verrait pas : ils seraient psychologiquement invisibles. C'est seulement la manière dont vous vous offrez à un soi-disant maître qui rend celui-ci bénéfique ou maléfique pour vous. Il n'y pas de victimes, mais seulement des personnes qui pensent l'être. Bien sûr on pourrait changer de point de vue et dire l'inverse : chaque maître est parfait si vous êtes capable d'apprendre et de grandir par tout ce qu'il ou elle vous apporte.

QUESTION 8 : Quelle est votre opinion sur la relation entre maîtres et disciples qui est tellement essentielle dans la plupart des courants ésotériques ? Que pensez-vous des gens qui se rassemblent pour suivre une personne qui a un haut niveau d'énergie ?

RICHARD MOSS : Je ne peux parler que de moi. Quand je me trouve dans une relation profonde avec quelqu'un qui a choisi d'apprendre à mes côtés, c'est une grâce. Et ce n'est pas la mienne mais celle de la Vie. Je ne suis le maître de personne. La seule personne dont je doive être le maître, c'est moi-même. Je me considère seulement comme un ami spirituel. Sur la base de ce qui s'est éveillé en moi, je peux être un miroir pour certaines personnes et l'énergie qui émane de moi peut soutenir leur croissance. Mais je n'ai pas de disciples. J'ai juste des relations qui sont nées dans la grâce, que j'honore dans le temps et chacune est déliée par la volonté de Dieu.

QUESTION 9 : Pensez-vous que les gens qui travaillent au processus d'éveil peuvent devenir accrocs à un haut niveau d'énergie ? Comment peut-on être conscient de ce risque ? Comment distinguer un réel intérêt d'une forme de dépendance à l'énergie ?

RICHARD MOSS : Une partie de l'éveil consiste à apprendre à devenir conscient de l'Energie Universelle, parfois appelée Lumière ou Chi. Il est plus facile de développer cette conscience dans un groupe car l'énergie collective du groupe rend l'expérience de la présence plus intense. Cette énergie amplifiée a une composante psycho-physiologique : l'énergie que nous ressentons est à la fois en nous et transcendante. Comme elle est en nous - c'est notre vie, elle fait battre notre coeur, elle nous fait respirer - nous pouvons la sentir dans notre corps et autour de nous. C'est la composante physique de cette énergie universelle. Mais elle a aussi une composante psychique : elle peut nous aider à réaliser notre unité avec toute chose et nous pouvons faire l'expérience de l'énergie comme Amour Universel. Il est très émouvant de faire cette expérience et, dans la mesure où nos egos s'identifient à cette émotion en expansion, nous devenons dépendants de cette expérience que nous voulons répéter sans arrêt. Nous pouvons aussi commencer à nous identifier au groupe ou à la communauté dans laquelle nous avons exploré ces nouvelles expériences, et oublier que c'est un état de conscience accessible partout et entre toutes sortes de personnes, quel que soit leur âge, sexe, race, nationalité. La dépendance à l'énergie résulte d'une confusion entre le phénomène et l'essence. L'essence est la qualité de notre attention qui amène le Chi à la conscience et non pas les sensations, émotions ou tout autre phénomène qui l'accompagnent. Au bout du compte, les aspects psycho-physiologiques du Chi deviennent sans importance et nous nous reposons dans une attention pure et dégagée de tout obstacle. Et nous sommes alors une lumière en toute circonstance et il n'y a pas d'énergie ou de communauté particulière. Chacun et tout est notre communauté sacrée.

QUESTION 10 :Vous mentionnez un événement qui vous a rendu jaloux de quelqu'un et dans lequel vous avez réussi à élever votre niveau d'énergie jusqu'à ressentir un sentiment d'amour inconditionnel. Pouvez-vous nous dire si la relation inter-personnelle, dans le cas où une des personnes accroît son niveau d'énergie, suffit à élever l'énergie de tous ?

RICHARD MOSS : L'expérience à laquelle vous faites référence n'était pas quelque chose que j'ai fait consciemment : cela m'est plutôt arrivé. Je me sentais très contracté par la jalousie ( je n'avais pas encore trente ans) et, sans que je m'y attende, j'ai changé la direction de mon attention vers mon coeur. Tout à coup, la jalousie et le sentiment de compétition se sont transformés en Amour. J'étais stupéfait. Tout de suite, j'ai souhaité le meilleur pour la personne qui, un moment plus tôt, était mon rival. La première fois où cela s'est produit, c'était une grâce. On me montrait que nos émotions et nos pensées n'ont qu'une réalité relative : elles dépendent de notre niveau de conscience à ce moment-là. Depuis, j'ai appris à m'ouvrir plus consciemment à cet amour plus profond, mais, encore aujourd'hui, si je suis pris par l'ambition, l'esprit de compétition ou l'égoisme, l'amour disparaît. Donc une conscience plus élevée est un choix fait à chaque instant.
Si vous avez fait ce choix, au plus profond de votre âme, la paix émane de vous et cela a un effet sur tous les autres. Souvenez-vous que nous ne sommes pas séparés : ce n'est qu'une partie étroite de nous qui perçoit les choses ainsi.

QUESTION 11 : Connaissez-vous une technique qui utilise les symboles tibétains pour initier les gens et qui s'appelle le Reiki ? D'après un maître de Reiki, ces symboles activent l'énergie de la Kundalini. Pouvez-vous nous en dire quelque chose ?

RICHARD MOSS : Je n'ai qu'une petite expérience du Reiki, mais pour ce qui est du symbole, la nature d'un symbole est de nous relier à quelque chose de plus grand. Faites cette expérience : fermez les yeux et devenez conscients de votre souffle, laissez le calme envahir votre esprit. Maintenant pensez à un endroit dans la nature que vous aimiez particulièrement quand vous étiez enfant - un jardin, une rivière, un arbre. En amenant une de ces images dans votre esprit, vous allez remarquer un changement dans vos sentiments. C'est le pouvoir d'un symbole. J'aime penser que le moment présent est ma bien-aimée. J'utilise le symbole du Bien-aimé comme une manière d'indiquer la direction du mystère de l'instant présent. Et en faisant cela, je me sens en expansion. Mon coeur devient plus chaud, mes mains rayonnent d'énergie et je me sens simplement reconnaissant. C'est un bon point de départ à chaque instant. Il est bon de partir de cet espace en soi pour parler ou pour toucher quelqu'un qui ressentira alors l'énergie transmise par les mains. Cela peut même supprimer la douleur.

QUESTION 12 : Si l'énergie dela Kundalini est éveillée dans les initiations au Reiki, des critères plus sévères sont-il nécessaires pour faire des initiations ?

RICHARD MOSS : Ne vous laissez pas trop embarquer par l'histoire de la Kundalini. C'est seulement un nom pour quelque chose que nous connaissons tous : le lieu dans lequel la présence de Dieu réside en chacun de nous. La Kundalini peut prendre différentes formes suivant la partie de nous qui exprime cette énergie. Cela peut être l'avidité, la peur de l'amour. Quand la Kundalini « s'éveille », cela signifie que nous pouvons être plus proches de la source de Vie en nous-mêmes. Comme nous avons dû réprimer beaucoup de choses pour développer notre persona - le masque psychologique que nous portons dans le monde qui a aussi une composante physiologique qui nous influence au niveau métabolique, au niveau de notre perception, de notre vitalité, etc. - quand cette énergie commence à être plus présente en nous, elle remue beaucoup de choses. Mais il s'agit seulement de Dieu qui revient à la maison, en nous. Notre tâche est de tourner notre attention vers ce nouveau niveau d'expérience et d'apprendre à savoir ce dont il a besoin : comment on doit manger, faire de l'exercice, de combien de repos nous avons besoin, combien de temps dans la nature, comment prier, etc. L'éveil de la Kundalini devient notre enseignant, mais c'est nous qui décidons de ce que nous allons apprendre. Bon, et ça c'est une initiation et toutes les initiations comportent une part de risque. Mais encore une fois, vous n'êtes pas une victime : une partie de vous a appelé cette initiation. Que ce soit par le Reiki ou par d'autres moyens, nous répondons tous à l'appel de notre profonde aspiration à savoir qui nous sommes et pourquoi nous sommes là et ce que nous avons à vivre. C'est seulement la peur qui s'inquiète de contrôler le processus de l'initiation. Il n'y a aucun moyen de savoir qui est et qui n'est pas prêt, donc la seule chose à faire, c'est d'être honnête envers soi-même. Que vous soyez enseignant ou élève (et nous sommes tous des élèves), c'est la Loi.

QUESTION 13 : Dans votre livre, les concepts du Yi-King sont clairement compris, et même cités à la fin. Avez-vous intégré ces concepts ?

RICHARD MOSS : Oui. Le Yi-King a été pour moi une des plus grandes sources de sagesse écrite. Il reflète pour moi ce que ma vie m'a enseigné et il m'invite à revenir à mon vrai Soi.

QUESTION 14 : Comment peut-on vivre l'éveil dans la vie quotidienne ?

RICHARD MOSS : Aider les autres à avoir ce que vous voudriez avoir pour vous-même. Si vous vous sentez seul(e) soyez accueillant(e). Si vous avez l'impression de n'être pas vu(e), voyez les autres, et dites-leur comment vous les voyez. Si vous voulez l'amour, soyez aimant(e). Si vous voulez la reconnaissance, reconnaissez les autres. Si vous voulez l'approbation, honorez les autres et parlez d'eux avec sincérité. Si vous voulez être vu(e), apprenez d'abord à voir l'autre. C'est aussi simple que ça. Il n'y a que Vous, et quand vous savez cela, il n'y a que l'Amour.

http://www.reikido-france.com/guerirl%27esprit.html


"L'ESSOR DES THERAPIES QUANTIQUES"


Basée sur les découvertes de la physique quantique, une nouvelle façon de se soigner fait de plus en plus parler d’elle. Son postulat : nos cellules émettent des informations, qui déterminent notre état de santé et sur lesquelles il est possible d’agir. Explications.


« Il y a dix ans, on m’a diagnostiqué un lupus érythémateux, une maladie auto-immune chronique, raconte Lucia, une artiste de 50 ans. Depuis, suivie à l’hôpital, j’en étais arrivée à prendre onze médicaments par jour… Il y a six mois, un ami est venu me voir bouleversé après avoir essayé une nouvelle technique de soin qui, disait-il, n’avait rien à voir ni avec la médecine conventionnelle, ni avec les médecines naturelles. Une “machine” donnait des résultats dont l’exactitude l’avait dérouté. Je suis cartésienne et je n’ai pas peur des expériences nouvelles. J’ai donc consulté un thérapeute qui utilise cet appareil de biofeedback. En quelques minutes, l’écran a affiché clairement tout mon parcours médical ! Puis cette machine a effectué un traitement très étrange, consistant à envoyer des “informations” dans le corps. Après quelques séances, la plupart de mes symptômes ont disparu et, aujourd’hui, avec l’accord de mon médecin, je ne prends plus qu’un médicament par jour. »

Un diagnostic global

Un appareil capable d’effectuer un diagnostic précis et de traiter aussi rapidement une maladie auto-immune ? Si un cas ne vaut pas pour tous, les résultats sont étonnants. Et ce n’est qu’un des aspects de cette approche de la santé physique et psychique, qui se répand au point que certains médecins et chercheurs n’hésitent plus à dire qu’un changement de paradigme est en train de s’opérer. Le premier congrès sur les thérapies quantiques d’Aix-en- Provence, en novembre 2010, a réuni des scientifiques du monde entier, parmi lesquels l’équipe du professeur Luc Montagnier, prix Nobel de médecine 2008. Depuis, les livres sur le sujet, les congrès affichant complets, les appareils de biofeedback ou les méthodes quantiques se multiplient…

Les « thérapies quantiques », ou la « médecine quantique », nous demandent de voir la vie, la santé et la maladie d’une tout autre façon : notre corps n’est plus un assemblage d’organes à traiter séparément, comme le fait la médecine conventionnelle, c’est un champ vibratoire et énergétique constitué de milliards de particules de lumière – des photons – qui échangent en permanence des informations, un univers lumineux dans lequel l’esprit et la matière ne font qu’un. Avec une idée clé : ce ne sont pas les échanges biochimiques de nos cellules qui déterminent notre état de santé, mais les informations qu’elles se communiquent entre elles. Ici, l’origine de la maladie n’est donc pas un problème purement biologique, mais un défaut d’information ; le symptôme n’est qu’une réaction à ce dernier.

Pour celui qui ne connaît pas le monde scientifique, l’idée peut sembler délirante. Pourtant, elle repose sur des dizaines d’années de recherches, commencées il y a un siècle avec Albert Einstein et ses travaux sur la nature de la lumière. Au fil des décennies, la physique quantique – qui décrit le comportement des atomes et des particules subatomiques – s’est développée en marge de la physique classique, car elle ne répond pas aux mêmes règles. La plus importante, pour comprendre le fondement de la médecine quantique : les ondes électromagnétiques sont en même temps des photons. Ces photons du corps humain sont loin d’être des vues de l’esprit : au cours des années 1970, Fritz-Albert Popp, un biophysicien allemand, a découvert l’existence de ce qu’il a appelé les « biophotons », des particules de lumière émises par nos cellules, qu’il a réussi à filmer. Ces minuscules courants lumineux, invisibles à l’oeil nu, portent les informations et contrôlent notre organisme. Mais pas n’importe comment.

Des capacités d’autoguérison stimulées

L’une des découvertes les plus importantes de la physique quantique, reprise et développée dans la thérapie quantique, est, en effet, la théorie des « champs énergétiques » : ce sont eux qui organisent et contrôlent notre corps. Ils forment un tout. En somme, le corps humain est une structure organisée d’informations. Ce que les Chinois ont compris depuis longtemps avec l’acupuncture, qui traite les flux d’énergie du corps ; ou les Indiens, avec leur médecine ayurvédique qui traite le « corps de lumière » et ses chakras…

Les appareils de biofeedback quantiques sont conçus pour détecter les ondes électromagnétiques, les « fréquences » émises par chacune des cellules de notre corps. Lorsque certaines sont brouillées ou « fausses », l’appareil renvoie des fréquences « justes » afin de corriger le problème. Imaginez que vous ayez un coup de déprime. Vous appelez votre meilleur ami. Ses paroles rassurantes vous remontent le moral et vous retrouvez assez d’énergie pour reprendre le cours normal de votre vie. L’aide reçue n’est pas « physique », mais vient des mots réconfortants. Or ce flot d’informations vous a été transmis par les fréquences du téléphone. Voilà, de manière imagée, comment fonctionnent les appareils de médecine quantique : ils envoient des ondes extrêmement fines qui « parlent » à nos cellules et leur transmettent des informations, elles-mêmes portées par les photons. Pour reprendre la métaphore, on pourrait dire que les fréquences sont les phrases réconfortantes de votre ami ; et les photons, les mots, avec leur sens.

Si la thérapie quantique fait usage d’appareils électroniques de plus en plus sophistiqués, comme le Scio, le Korotkov, le Mora ou le Life, cette approche de la médecine n’est pour autant pas mécaniste : les machines ne fonctionnent pas seules. « En “dialoguant” avec notre champ d’informations, ces appareils stimulent nos capacités d’autoguérison, explique la journaliste et conférencière Lynn McTaggart, auteure du Lien quantique (Macro 2012). Mais rien ne peut se faire sans la présence d’un médecin ou d’un thérapeute. » Une interaction d’autant plus importante que cette nouvelle vision de la santé, donc de la vie, implique non seulement une relation entre le corps et l’esprit, mais l’union fondamentale de l’esprit et de la matière.

Erik Pigani

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