lundi 24 décembre 2012

"LES GUERISSEURS ET LA SCIENCE"


Lorsque nous pensons médecine, chimie et chirurgie viennent à l’esprit. La médecine énergétique ? Cela paraît suspect. Pourtant, la science permet peu à peu de la comprendre.

Nous sommes des êtres énergétiques. Ce n’est pas un postulat ésotérique. En Asie, les traditions médicales et spirituelles appréhendent cette réalité – les premières en repérant la circuiterie invisible du corps humain désignée par les méridiens ou les chakras, les secondes en insistant sur la nécessité de contrôler ses désirs, ses pensées et le brouhaha du mental pour accéder à plus de clarté d’esprit. Cet état se traduit chez les méditants expérimentés par d’importants changements électromagnétiques dans le cerveau. Ils génèrent des fréquences si inhabituelles que les premiers scientifiques à les avoir mesurées en laboratoire ont cru à un défaut de leurs appareils ! Nos pensées, nos émotions, notre état physique et les atteintes qu’il subit, tout cela concourt à créer notre état énergétique.
Cet état énergétique se décline en champs – un concept qui permet de modéliser les perturbations d’un espace par une force. Nous produisons en permanence des champs vibratoires – sonore, électromagnétique, lumineux. C’est cela l’énergie : une force qui est à la fois source et produit du mouvement, de la chaleur, de la gravitation… Qu’est-ce que le son ? Une vibration dans l’air, captée par nos oreilles. Que sont les couleurs ? Des vibrations d’ondes électromagnétiques dans la lumière. « En réalisant des mesures dans les mains des guérisseurs, on a pu détecter non seulement du son, mais aussi des champs électromagnétiques et de la lumière », explique le physicien James Oschman, spécialiste de médecine énergétique.

Chaque battement de cœur produit une impulsion électrique envoyée au reste du corps. Or, un courant électrique transitant par un conducteur – le sang en l’occurrence – implique la création d’un champ magnétique. « Le cœur génère le signal électromagnétique le plus important de tout notre corps », souligne le Dr Rollin McCraty, directeur de recherche à l'Institute of HeartMath dans le documentaire de Living Matrix. Ses recherches ont montré que le coeur se comporte en véritable cerveau donnant la rythmique de base de l'organisme. Selon Oschman, « tous ces champs – du cœur, des yeux, etc – donnent une représentation plus claire de ce qui se passe dans notre corps que ne le faisaient les outils de diagnostic électriques classiques tels que l’électroencéphalogramme ».
C’est d’autant plus vrai que les progrès de la technologie permettent d’affiner sans cesse les mesures. Une technologie quantique mise au point en 1964, le SQUID (Superconducting Quantum Interference Device), permet de détecter des champs biomagnétiques extrêmement faibles. « La propagation de signaux par les neurones est associée à des mouvements d’ions, donc à des courants électriques. Cela se traduit par la génération de champs électriques et magnétiques », expliquaient les professeurs de physique Jean-Michel Courty et Édouard Kierlick dans un article paru en 2011 dans le magazine Pour la science. Ces courants sont un milliard de fois plus ténus que le champ électromagnétique de la Terre. Les systèmes de détection décomposent ces ondes de champs. À l’aide de logiciels informatiques, on peut en extraire de plus en plus d’informations. De la simple cellule au corps entier, nous sommes des paquets de fréquences en goguette sur la planète, des symphonies sonores, lumineuses, électromagnétiques.

La maladie, déséquilibre énergétique ?

La maladie vient introduire des fausses notes dans ce bel ensemble vibratoire. En 1973, deux médecins britanniques (Bergsmann et Woolley-Hart) ont montré que la conductance électrique du point d’acuponcture situé sur le genou et correspondant au foie, était dix-huit fois plus importante chez les patients souffrant de maladies telles que l’hépatite ou la cirrhose, que chez les patients sans maladie du foie. Des pionniers comme le professeur d’anatomie Harold Saxton Burr, suivi par d’autres chercheurs, ont montré que la progression de pathologies comme le cancer s’accompagne de changements dans la conductance électrique des tissus atteints.
Corollaire de ce constat, c’est par des traitements énergétiques qu’on vient à bout de certains problèmes. Si vous vous cassez un bras ou une jambe, vous bénéficierez peut-être de la technologie PEMF, qui consiste à pulser un champ électromagnétique de basse fréquence près de votre blessure pour accélérer la réparation osseuse.
Cette capacité bénéfique de l’électromagnétisme inspire à James Oschman une hypothèse : « Chaque molécule, cellule, tissu et organe a une fréquence de résonance idéale qui coordonne ses activités. En manipulant et en compensant les circuits vibratoires, les thérapeutes seraient capables d’influencer directement le système immunitaire du corps et les mécanismes de réparation. » Le guérisseur, en émettant des champs spécifiques, agirait à la manière d’un diapason, accordant le patient comme on le ferait avec un instrument dissonant.

Au début des années 90, des mesures effectuées avec un détecteur SQUID à la Colorado School of Medecine sur des personnes en train de pratiquer le toucher thérapeutique ont montré que les mains des praticiens émettent également des champs de basse fréquence, variables au cours de la session, avec des plages de stabilisation aux alentours de 7-8 hertz. Un constat similaire a été fait au Japon à la même époque : l’étude impliquait non seulement des guérisseurs qui pratiquent des techniques énergétiques, mais des maîtres de méditation, de yoga, de qi gong etc. Les champs mesurés dans leurs mains étaient 1 000 fois plus forts que le plus fort des champs magnétiques humains, et un million de fois plus forts que les champs produits par le cerveau. Une autre étude a montré des différences significatives entre les simples pratiquants et les maîtres.
Formée au chamanisme en Sibérie, Corinne Sombrun raconte qu’elle était assise près d’une jeune femme au cours d’une séance. Elle eut soudain l’impression de voir du désordre en elle. « Mes mains ont alors fait des mouvements autour d’elle et sur sa tête. Elles semblaient savoir où il fallait aller. Puis je me suis mise à faire des sons, des chants. Sans en avoir le moindre contrôle. Comme si j’étais devenue un instrument harmonisateur, un son en trois dimensions qui ferait des gestes et des vibrations sonores. » Le lendemain, la jeune « patiente » a eu ses règles, ce qui n’était pas arrivé depuis deux ans.
« On a pu mesurer l’effet d’une personne sur une autre à faible distance. Il y a un effet de résonance quand les champs se synchronisent, ce qui produit une amplification », explique Maxence Layet, journaliste scientifique qui a consacré un livre aux recherches sur la bioénergie, L’Énergie secrète de l’univers. Ces quinze dernières années, les études ont montré une modification des champs énergétiques autour du corps du patient, en lien avec l’action du guérisseur.
Mais l’explication en termes d'électromagnétique est insuffisante. Ces champs, tout comme les champs électriques, décroissent avec la distance. Or, la plupart des magnétiseurs que nous avons interrogés affirment pouvoir travailler loin du patient. C’est le cas également des barreurs de feu qui interviennent par téléphone. Comment expliquer cet effet à distance ?

Le corps dans un champ de lumière

La physique quantique pourrait nous fournir la clé de l’énigme. Ses lois régissent l’infiniment petit. Pendant longtemps, on a pensé que ses effets n’étaient pas observables à l’échelle macroscopique : or on sait désormais que des effets quantiques sont à l’œuvre dans la nature. Cela n’invalide pas l’importance des champs électromagnétiques, mais suppose une dimension énergétique supplémentaire, aux propriétés spécifiques.
Au niveau quantique, les atomes et les molécules peuvent entrer en cohérence. C’est sur ce principe que fonctionne le laser : les photons (particules de lumière) oscillant en parfaite harmonie se conduisent comme un seul photon géant, ce qui décuple la portée de l’énergie : au lieu de trois mètres, elle est envoyée à 300 millions de fois cette distance !
Auparavant, on pensait qu’une température proche du zéro absolu était une condition nécessaire de la cohérence. Mais récemment, ce mécanisme a été mis à jour dans la photosynthèse, expliquant son extraordinaire efficacité. Le vivant « sait » comment créer de la cohérence à température ambiante. Selon le physicien Fritz- Albert Popp et les scientifiques qui ont travaillé avec lui, cette cohérence existe aussi entre les biophotons, des particules de lumière émises par les organismes vivants. Ces ondes lumineuses pulsant dans l’organisme seraient le vecteur de la communication intra et extracellulaire, expliquant la rapidité avec laquelle nos centaines de milliards de cellules s’impliquent simultanément dans une multitude d’actions complexes – penser, manger, produire des hormones, des protéines...

Le psychiatre Gary Schwartz et sa collègue Cathy Creath, professeur d’optique, se sont intéressés aux mains d’un guérisseur en action, qu’ils ont filmées à l’aide d’une caméra ultra-perfectionnée : « Les images étaient d’une clarté fulgurante » écrit Lynne McTaggart dans La Science de l’intention. « Un courant de lumière émanait des mains du guérisseur, comme si elle coulait de ses doigts. Gary Schwartz avait maintenant la réponse à la question qu’il se posait sur la pensée consciente : l’intention de guérir crée des ondes lumineuses. » Si l’intention de guérir génère de telles ondes, organisées et cohérentes, susceptibles d’influencer des organismes vivants, n’est-il pas tentant de dire avec Lynne McTaggart que les guérisseurs sont « comme des lasers » ?
De nombreuses pièces manquent encore au puzzle. « Ce qu’on peut dire, c’est que les résultats expérimentaux en physique quantique semblent éclairer certaines anomalies observées dans la nature », résume Maxence Layet qui évoque une interrogation liée à la compréhension du quantique : « Quelque chose lierait les choses entre elles, et ce quelque chose est au-delà des forces physiques mesurées jusqu’à présent. Il y a alors une possibilité d’agir en ne passant pas par les forces électromagnétiques. »

La flèche de l’intention

Comment comprendre cette intention, cette pensée de guérir aux effets curatifs ? Lorsqu'il n'est pas issu d'une tradition précise, chaque guérisseur a « ses trucs » : René Blanc utilise des prières qui lui ont été transmises par sa mère, associées à un focus sur la zone à traiter ; Jean-Jacques Boucharlat a mis au point un système de « fourchettes » en cuivre qui « conduisent » de l’énergie ; Jean-Luc Bartoli reçoit ses patients dans son cabinet mais ne les touche pas, restant au niveau du corps énergétique…
Alexandre Grigoriantz, auteur de plusieurs livres sur les guérisseurs « remarquables », a recueilli à ce jour plus d’une cinquantaine de témoignages. « Tous ces magnétiseurs et guérisseurs peuvent intervenir à distance sur photo, on ne peut pas dire que c’est une concentration, car ils font le vide et ils se transportent, à distance, mais aussi dans le temps. Le point commun est le fait qu’ils sont agis, investis par quelque chose qui les dépasse », souligne-t-il.
Au cours de ses recherches, James Oschman a constaté également l’intensité de cet état intuitif : « Passer ses mains sur le corps d’une personne pour trouver ce qui est perturbé n’est pas un processus intellectuel. Il faut se laisser aller à une autre forme de sensation. Si votre intuition vous guide correctement, vos mouvements vont produire le bon champ au bon endroit. »

Les guérisseurs ne sont pas les seuls à utiliser cela. Selon Oschman, les maîtres d’arts martiaux savent comment projeter de l’énergie à travers leur champ, et apprennent aussi à interagir avec le champ d’énergie des autres. Par ce moyen, « ils entraînent leur système à savoir se qui passe autour d’eux et à réagir sans penser ».

Les comparaisons des savoirs et des techniques, les échanges, les recherches scientifiques vont-ils peu à peu faire éclore une science de l’intention, fondée sur une meilleure compréhension de la conscience et des effets quantiques ? Il n’y a pas que notre santé qui soit en jeu, mais aussi notre rapport au monde. Nos pensées, notre intention ont-elles des effets tangibles sur les autres êtres vivants ? Les « bonnes vibrations » que nous sentons chez les uns, les « mains vertes » des autres sont peut-être des indices discrets de cette force omniprésente. Être maître de nos états intérieurs, donc en partie de nos champs vibratoires, nous ouvrirait alors la voie de nos propres capacités à guérir le monde.

http://www.inrees.com/articles/Les-guerisseurs-et-la-science/